12th CONFERENCE ON RETROVIRUSES AND OPPORTUNISTIC INFECTIONS
22-25 Février 2005 - Boston
IL RESTE que l'incidence des infarctus du myocarde passe de 1,39 cas pour 1000 années-patients, chez les sujets non exposés aux trithérapies, à 2,53 pour une exposition de moins d'un an et à 6,07 pour une exposition égale ou supérieure à 6 ans (RR : 4,38 ; IC 95 % : 2,39 - 8,04 ; p = 0,0001) (par rapport à la non-exposition). On l'a dit, après prise en compte des autres facteurs de risque potentiel, le risque relatif est de 1,17 (1,11 - 1,24) par année supplémentaire de traitement.
La même association est observée si on ne prend en compte que les récidives d'infarctus (RR = 1,18), les infarctus totalement documentés (RR = 1,22), si l'on considère les patients naïfs (RR = 1,39). Si le risque absolu est, comme on pouvait s'y attendre, plus important chez les hommes, le risque relatif associé à la trithérapie est équivalent chez l'homme (1,14) et chez la femme (1,38). De la même manière, l'effet délétère du traitement se manifeste de façon analogue chez les patients jeunes ou plus âgés (> 45 ans chez les hommes et > 55 ans chez les femmes).
Une analyse multifactorielle montre que les dyslipidémies expliquent en grande partie, mais pas totalement, le risque cardio-vasculaire : celui-ci augmente de 12 % par mmol/l supplémentaire de cholestérol total et quand le taux de triglycérides double. Néanmoins la prise en compte des anomalies lipidiques n'efface pas totalement la surmorbidité myocardique sous trithérapie (RR : 1,10 ; 1,01 - 1,19).
Le Pr J S Currier (Ucla, Californie) a tenu à souligner que ce risque cardio-vasculaire modéré ne doit pas conduire à relativiser le bénéfice considérable apporté par les antiprotéases (auparavant la mortalité annuelle était de 23 % : elle est passée à 1,5-2 % depuis les trithérapies).
A contrario, un meilleur contrôle lipidique (on sait à ce sujet que toutes les antiprotéases ne sont pas équivalentes à ce sujet) et des règles hygiéno-diététiques strictes s'imoposent chez ces patients.
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