LE PORT du casque à vélo n’est pas forcément la panacée en matière de sécurité, et pourrait être même un facteur de risque. Une étude britannique suggère que les automobilistes font beaucoup moins attention en doublant un cycliste casqué.
A l’aide d’un capteur à distance et d’un ordinateur montés sur sa bicyclette, Ian Walker, psychologue de l’université de Bath, a enregistré quelque 2 500 dépassements de voitures. Pour la moitié de ces dépassements, il était casqué, pour l’autre moitié, il était tête nue. Conclusion de l’expérience, au cours de laquelle il a été renversé à deux reprises : les conducteurs prennent moins de précaution si le cycliste a un casque, et le frôlent à une distance plus courte de 8,5 cm que dans le cas où il est sans protection. «La marge est fonction de son aspect extérieur.»
Selon le psychologue, dont les travaux doivent être publiés par la revue « Accident Analysis and Prevention », le casque se révèle utile pour les enfants lors d’une chute à vitesse réduite, «mais il rend aussi une collision plus probable».
En France, les pouvoirs publics ont lancé l’été dernier une campagne pour promouvoir le port du casque à vélo. L’année dernière, 180 cyclistes ont été tués dans des accidents, soit une progression de 0,6 % par rapport à 2004.
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