DES COSTUMES délicats qui s'accordent aux murs peints de cet écrin précieux, au cœur de la rue de la Gaîté, une proximité des acteurs avec les spectateurs, pas beaucoup de décor - on n'a pas d'argent à perdre, dans cette excellente maison.
Attilio Magguilli nous propose sa propre version de « la Locandiera » de Goldoni. Et comme il est fraternel, il invite à la fin les spectateurs qui sont ses fidèles enchantés, à aller voir l'autre aubergiste, la jolie Cristiana Reali au théâtre Antoine.
Ici, c'est la vedette maison qui incarne Mirandolina. Hélène Lestrade. Elle a de la finesse à revendre, du métier. Elle donne à l'Aubergiste une maturité profonde qui éclaire mélancoliquement sa solitude profonde. Elle parvient à vaincre les résistances du chevalier (David Clair, le ténébreux de la troupe) et on sait bien qu'elle ne conclura pas... Autour d'elle, les valets s'agitent, l'un d'eux attend son heure et le Marquis (Michel Denis) comme le Comte (Jean-Jacques Pivert) nous régalent d'impayables numéros.
L'apparition des deux comédiennes vaut son pesant de fous rires (mais on n'en dira pas plus) et Attilio Magguilli donne à la représentation, à la fin, ses humeurs d'orage et de tristesse profonde à la Visconti. Il n'oublie pas, Magguilli, qu'il a été élève du Piccolo Teatro de Milan et on trouve toujours dans son théâtre de poche, des merveilles de délicatesse fraternelle. C'est du théâtre pauvre en moyens matériels, mais chaleureux et intelligent, émouvant. Et ici petits et grands sont ravis.
Comédie Italienne, à 20 h 30 du mardi au samedi, en matinée le dimanche à 15 h 30. (01.43.21.22.22). Durée : 1 h 50 sans entracte.
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