La mucoviscidose, qui touche 7.000 personnes en France, est désormais à l'origine d'une centaine de greffes du poumon par an, un chiffre multiplié par quatre depuis 2000 et qui devrait encore augmenter à l'avenir, selon l'association Vaincre la mucoviscidose. Selon le Dr Virginie Colomb-Jung, directrice médicale de Vaincre la mucoviscidose, un patient adulte sur 5 atteint de maladie bénéficie d'une transplantation pulmonaire, soit environ 100 nouvelles greffes par an, contre 25 en 2000.
Alors que l'espérance de vie d'un malade atteint de mucoviscidose n'était que de sept ans il y a cinquante ans, elle dépasse aujourd'hui les 40 ans. Mais, en dépit, de gros progrès dans la prise en charge, la maladie ne se guérit toujours pas et la greffe de poumon reste l'ultime recours pour prolonger la vie du patient lorsque celui-ci atteint le stade de l'insuffisance pulmonaire terminale. C'est environ le tiers de l'ensemble des greffes pulmonaires réalisées par an en France actuellement et leur nombre devrait, selon l'association continuer à augmenter dans les années à venir, grâce notamment à de nouvelles techniques de reconditionnement du greffon.
Pour éviter qu'une partie non négligeable des greffons disponibles soient refusés et réduire les délais d'attente pour les malades, l'hôpital Foch à Suresnes s'est lancé, avec le soutien de l'association, dans une nouvelle technique de réhabilitation ex-vivo des greffons venu du Canada. Depuis 2011, l’hôpital 53 greffons ont aini été "reconditionnés" dont 45 ont été transplantés avec succès, selon le Dr Edouard Sage du service de chirurgie thoracique de cet hôpital. A l'en croire, la survie au bout d'un an était la même, que le greffon pulmonaire ait été reconditionné ou non.
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