L’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) et l’Inra (Institut national de recherche agronomique) ont organisé à Paris un colloque intitulé « Formation des jeunes chercheurs : le défi de l’Europe », réunissant des jeunes chercheurs venus de toute l’Union européenne. Avec pour ambitieux dessein de «la recherche européenne de demain».
La réunion était essentiellement destinée aux jeunes chercheurs qui préparent leur thèse sur les maladies inflammatoires, les flores alimentaires et la biologie intégrative animale.
Des thématiques qui sont développées sur les trois sites de formation en Ile-de-France, soutenus par les programmes européens Marie-Curie et coordonnés par les deux instituts.
De la passion dans la science.
Giulietta a 29 ans, elle est italienne. Elle travaille actuellement sur une thèse au sein du programme de formation Marie-Curie « Rivage », à l’Inra de Jouy-en-Josas (78). «J’ai trouvé ici un encadrement scientifique très satisfaisant et une bonne ambiance de travail», confie-t-elle dans un document diffusé par l’Inra.
Le programme Marie-Curie permet à l’Inra d’accueillir et de soutenir les travaux de plus de soixante chercheurs européens, à différentes étapes de leur carrière. Les projets Marie-Curie gérés par l’Institut représentent à ce jour plus de 6 millions d’euros.
«Nous avons besoin de passion dans la science», s’est exclamée Marion Guillou, P-DG de l’Inra, s’adressant aux «jeunes ambassadeurs» de la science. «La mobilité est quasiment devenue une obligation pour les directeurs de recherche en postdoc», estime-t-elle.
«Il est clair que nous n’arriverons pas à évoluer en dehors d’un contexte européen, renchérit le Pr Christian Bréchot, directeur général de l’Inserm. Il est révolu le temps où l’étudiant restait seul dans son labo pour faire sa thèse. Et je crois que le statut de jeune chercheur, sans parler de fortune personnelle (...), jouit désormais d’une certaine reconnaissance sociale et sociétale.»
Le directeur a pourtant reconnu «les difficultés et les rigidités du système» tout en assurant que «nos organismes sont prêts à écouter (les jeunes chercheurs) et à (les) accueillir, de façon personnalisée».
«Il faut rendre les territoires attrayants pour les centres de recherche», estime, pour sa part, Jacqueline Penez, représentant le conseil régional d’Ile-de-France, lequel a soutenu l’organisation du colloque.
Au début de l’année, l’Inra et l’Inserm ont signé la charte européenne et le code de bonne conduite pour le recrutement des chercheurs, deux documents adoptés par la Commission européenne. Ils doivent «assurer aux chercheurs les mêmes droits et obligations quel que soit le lieu où ils exercent au sein de l’Union européenne».
Informations : http://www.cordis.lu/mariecurie-actions/.
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