NANTES A ACCUEILLI la seconde étape des « Rencontres régionales de cancérologie », organisées conjointement par le magazine « Décision Santé » et l’ensemble des structures nationales de cancérologie. Au programme : chimiothérapie à domicile, politique de réseau et réorganisation de la spécialité.
Humaniser la relation avec les patients en favorisant leur prise en charge à domicile est l’une des priorités du plan Cancer. Six réseaux ont adhéré, en Pays de la Loire, au projet régional de chimiothérapie à domicile initié par l’Ucpo (Unité de concertation pluridisciplinaire en oncologie) de Saint-Nazaire (Onco Loire Estuaire-Ocle) et l’Onco-Pays de la Loire : Angers, Nantes, Saint-Nazaire, Le Mans, Laval et la Roche-sur-Yon. Le succès est croissant : 68 reconductions de chimiothérapie ambulatoire par des médecins généralistes en 2004, 209 en 2005 et 164 pour le premier trimestre 2006. «Dans ce cadre, la permanence des soins est assurée, souligne le Dr Philippe Bergerot, oncologue et radiothérapeute au centre Etienne-Dolet de Saint-Nazaire. L’organisation entre la ville et l’hôpital permet une réponse immédiate à tout problème survenant durant la cure. Les protocoles et procédures, homogènes sur l’ensemble de la région, sont rédigés par les professionnels de santé après avoir fait l’objet de réunions régionales de validation. Les protocoles retenus par Onco-PL ont une faible toxicité.» Reste que parfois, l’organisation de la cancérologie, notamment entre la ville et l’hôpital, peut manquer pour certains de visibilité. Et, à ceux qui redoutent un éclatement avec une multiplicité de référents, Dominique Maigne, délégué général de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer, répond : «La complexité de l’organisation est inhérente à la cancérologie. Il faut la préserver. C’est aussi sa richesse.» Le Pr Philippe Moreau, hématologue au CHU de Nantes, s’interroge néanmoins : «Notre discipline est jeune et essentiellement hospitalière. Entre le chef de service, le chef de pôle, le président de CME, mais également les chefs de groupes coopérateurs de l’Inca [Institut national du cancer] ..., les référents sont très nombreux. Difficile parfois de s’y retrouver. Seule une vraie décision politique permettrait de clarifier les choses.
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