Pour des raisons à la fois pratiques et de coût, les systèmes CVCA* sont prioritairement installés dans les secteurs où la qualité particulaire et microbienne de l’air requiert des performances élevées : les blocs opératoires et obstétriques, les services de réanimation, de soins intensifs, de stérilisation et d’imagerie médicale.
Les principaux éléments du système de traitement d’air
Élément principal, le caisson de climatisation comprend des filtres qui retiennent les impuretés contenues dans l’air, un ventilateur, les batteries chaude et froide pour réchauffer et refroidir, un système d’humidification augmentant l’hygrométrie de l’air et un système de communication avec l’extérieur aspirant l’air neuf et extrayant l’air vicié. Enfin, un système de régulation1 contrôle le système de CVCA en fonction des données de température, hygrométrie, vitesse, indications horaires.
Quatre catégories de CVCA
On distingue quatre catégories de CVCA. Dans le système tout-air, l’air est traité dans les caissons et apporté dans les pièces climatisées par l’intermédiaire d’un réseau de gaines. Le système économique air/eau qui utilise de l’eau pour le refroidissement est privilégié par les hôpitaux. Les systèmes tout-eau reposent, quant à eux, sur des ventilo-convecteurs alimentés par l’eau glacée ou saumur. Enfin, les dispositifs à réfrigération directe sont composés d’unités de climatisation placées à l’intérieur d’un local à climatiser. Il s’agit des climatiseurs individuels, des split-systèmes ainsi que des armoires de climatisation. Les blocs opératoires les salles de préparation de médicaments en pharmacie hospitalière bénéficient d’un traitement d’air spécifique : des flux laminaires pulsent de l’air stérile par l’intermédiaire d’une grille spéciale transformant l’air en lames ou en filets. Ces lames propulsées à 50 cm/seconde, forment des filets d’air restant parallèles entre eux, à une vitesse relativement constante et se réformant après un obstacle à une distance égale à 2,5 fois la largeur de cet obstacle.
Mesurer la performance énergétique des installations
Les dernières réglementations thermiques (RT) visent à limiter les consommations d’énergie et à optimiser le confort dans les locaux hospitaliers, notamment. La toute prochaine RT 2012 va imposer une montée en puissance des produits et équipements énergétiques, avec des performances de ventilation et de climatisation dans des bâtiments encore mieux isolés. Dorénavant, les exigences portent sur la gestion des suivis, le suivi des consommations. Cela impose de faire effectuer une inspection annuelle méticuleuse des installations au travers d’un audit énergétique du bâtiment hospitalier, afin d’en déterminer les performances et de comparer l’indice de consommation énergétique. L’audit permet de faire l’inventaire des mesures susceptibles de réduire les consommations énergétiques. Un responsable technique peut ainsi mettre sur pied un système de contrôle de la consommation d’énergie. Cette personne ressource tiendra à jour les informations caractéristiques de l’installation2. Il disposera des normes d’exploitation les plus récentes et des équipements appropriés3 pour vérifier les conditions maintenues dans les locaux et calculer les consommations spécifiques d’électricité par mètre carré et mètre cube climatisé afin d’en déduire les dépenses énergétiques.
1. Sur les conduits entrant ou sortant du caisson.
2. Relevés de comptage, surfaces et volumes climatisés, nombre d’occupants.
3. Thermomètres, hygromètre, anémomètre, wattmètre enregistreur, luxmètre, etc.
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