Un nouvel élément d’analyse, repris par le journal « Midi Libre », vient d’être fourni par le Pr Jean Acar à propos du benfluorex (Mediator). L’ancien chef de service de cardiologie à l’hôpital Tenon (Paris), fondateur du groupe de travail sur les valvulopathies de la Société française de Cardiologie, s’est penché sur le rapport transmis à l’AFSSAPS le 15 novembre dernier.
Après une analyse détaillée de ce qu’il décrit comme les « points acquis » et les « points en discussion », il fournit la conclusion suivante : « Travail intéressant mais préliminaire dont il ne faut pas méconnaître les difficultés de réalisation. Il apporte des données utiles mais comporte des lacunes et des erreurs tenant à la méthodologie utilisée et à une analyse peu rigoureuse de la cohorte des patients décédés. Ces enquêtes ne permettent pas une estimation fiable de la fréquence des valvulopathies sévères liées au benfluorex.
De ce fait, toute extrapolation sur ces bases à l’ensemble des patients exposés au benfluorex nous paraît arbitraire. Il serait souhaitable que d’autres enquêtes soient entreprises avec une méthodologie différente et une recherche rigoureuse des critères d’imputabilité de la complication cardiaque à telle ou telle étiologie.
Pourquoi ne pas prendre comme base d’étude les seuls cas opérés d’insuffisance valvulaire sévère sans étiologie reconnue (d’après des données cardiologiques fiables cliniques et chirurgicales). La comparaison avec un groupe de contrôle exempt de tout traitement par benfluorex serait certainement souhaitable ».
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