Le Groupe de recherche et d’information sur les ostéoporoses (GRIO) propose de nouvelles recommandations sur « la vitamine D chez l'adulte ». Publiée dans le numéro de Juillet-Aout de la « Presse Médicale », ces guidelines prônent une supplémentation en vitamine D à large échelle dès 65 ans, ainsi que chez tous les sujets en déficit avéré quel que soit leur âge. « Chez tous les sujets de 65 ans et plus, dont la probabilité d’un déficit en vitamine D est extrêmement élevée, alors que le risque de surdosage est quasi nul, il nous paraît licite d’envisager une approche préventive de supplémentation systématique en vitamine, sans dosage préalable » indiquent les auteurs. En revanche, « dans toutes les situations au cours desquelles l’objectif thérapeutique est d’obtenir un taux optimal de 25- (OH)- vitamine D pour une prise en charge adaptée, il est nécessaire de connaître la valeur sérique initiale pour adapter les schémas d’attaque et d’entretien de la supplémentation ». Parmi ces situations, le GRIO inclut tous les sujets (quel que soit leur âge) ayant une exposition solaire nulle ou quasi nulle, une ostéoporose avérée, une maladie favorisant l’ostéoporose, des chutes à répétition, des médicaments inducteurs d’ostéoporose ou encore une pathologie chronique sévère favorisant l’insuffisance et la carence en vitamine D (par exemple obésité, diabète, BPCO, insuffisance respiratoire, etc.).
Le GRIO retient une valeur de 25 (OH) Vitamine D circulante ≤ 10 ng/ml pour définir la carence en vitamine D et de 10 à 30 ng/ml pour parler d’insuffisance. Un taux entre 30 et 70 ng/ml est recommandé. Pour atteindre ces valeurs, plusieurs schémas thérapeutiques sont envisageables, en prescription quotidienne ou espacée. En cas d’insuffisance ou de carence en vitamine D avérée, un traitement d’attaque est préconisé qui permettra de ramener le taux de 25- (OH)-vitamine D au-dessus de la valeur cible de 30 ng/ml. En traitement d’entretien ou en traitement préventif systématique une posologie équivalente à 800 à 1 200 UI/j doit être proposée. « La correction des insuffisances par l’alimentation n’est pas réaliste, et à un moindre degré, l’ensoleillement ne paraît pas apte à résoudre la question de l’imprégnation vitaminique D dans une population, en particulier chez le sujet âgé » souligne le GRIO.
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