Leur fréquence est considérable : en 2009, l’InVS les estimait à 18,6 millions de consultations par an pour les enfants entre 6 mois et 15 ans, soit pour les rhinopharyngites 67 % (10 millions de consultations), les otites 17 % et les angines 16 %. Leur coût global estimé par an est évalué à 1 milliard d’euros par an, coût non négligeable en termes de santé publique.
› Les rhinopharyngites touchent le plus souvent les enfants de moins de 6 ans, avec 5 à 8 épisodes par an, elles sont beaucoup plus rares ensuite, probablement du fait de l’acquisition de défenses immunitaires locales ou générales. Si les rhinopharyngites sont des maladies bénignes, leur importance en santé publique est loin d’être négligeable du fait de la fréquence des consultations, des prescriptions médicamenteuses inadaptées, de l’absentéisme scolaire et de l’absentéisme professionnel chez les parents.
Dans les prescriptions inadaptées, celle des antibiotiques reste encore très élevée, 21 % des consultations pédiatriques en médecine générale entre octobre 2013 et mars 2014 ont abouti à un traitement antibiotique.
Les virus sont les principaux agents pathogènes des rhinopharyngites : rhinovirus, coronavirus, virus respiratoire syncytial (VRS), virus influenza, adénovirus, entérovirus, cytomégalovirus (CMV)… Certains virus sont saisonniers (entérovirus, virus influenza) alors que d’autres sévissent tout au long de l’année. Plus de 200 virus sont susceptibles d’induire une rhinopharyngite, ils induisent une immunité locale de courte durée qui ne protège pas contre les types hétérologues et dès lors permet les réinfections avec ces derniers. La contagiosité est grande pour l’ensemble de ces virus, en particulier pour les rhinovirus, le virus de la grippe et les VRS (1).
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