Le « tout sevrage » ayant fait la preuve de son inefficacité tant en terme socio-économiquequ’en terme de santé publique, il a fallu déployer d’autres stratégies, prenant en compte la position du patient, ses motivations et le niveau où il veut situer sa consommation. Face à ces situations, de nouveaux outils ont été « inventés ».
→ Prochaskha et Di Clémente (2)[i], dans les années 70, ont décrit les stades par lesquels passe un patient avec un problème d’addiction.
Pour les patients au stade de précontemplation, il ne faut pas espérer que l’action du médecin entraîne un bénéfice pour le patient, et il est important de l’identifier. Pour les autres stades, il ne s’agit pas pour le soignant de rester contemplatif, le travail du médecin étant alors de faciliter le passage au stade suivant et de faciliter l’enclenchement d’une démarche de changement.
Le nouveau paradigme est là : le médecin ne dit plus au patient « Voilà ce qui est bon pour vous », on précise avec lui où il en est, en l’informant au mieux, on lui explique quel est le changement possible pour lui et on décide avec lui du chemin pour y arriver.
C’est parfois une nouveauté pour les soignants qui n’ont pas été formés à cette approche : accepter d’avoir des résultats partiels si ce sont ceux que le patient s’est fixé : accepter une hémoglobine glyquée à 8 %, garder une consommation résiduelle de quatre bières par jour, maintenir un poids élevé sans le faire baisser, arrêter l’alcool, mais garder le tabac, toutes ces situations « médianes », où le patient continue une pratique à risque malgré tous les conseils et toutes les injonctions que le médecin peut faire. Pourtant, cette empathie est le moyen de faire alliance avec le patient pour permettre de progresser vers une modification des comportements.
→ L’entretien motivationnel est un outil complémentaire en consultation.
Miller et Rodnick le définissent ainsi : « C’est un style de conversation collaboratif permettant de renforcer la motivation propre d’une personne et son engagement vers le changement » (3)[ii]. Le principe est de faire émerger chez le patient les éléments favorisant le changement et d’identifier les freins qui peuvent exister. Cette approche est conçue pour être compatible avec le temps moyen d’une consultation, et amener les patients à organiser eux-mêmes les changements qu’ils souhaitent mettre en place.
→ Prochaskha et Di Clémente (2)[i], dans les années 70, ont décrit les stades par lesquels passe un patient avec un problème d’addiction.
Pour les patients au stade de précontemplation, il ne faut pas espérer que l’action du médecin entraîne un bénéfice pour le patient, et il est important de l’identifier. Pour les autres stades, il ne s’agit pas pour le soignant de rester contemplatif, le travail du médecin étant alors de faciliter le passage au stade suivant et de faciliter l’enclenchement d’une démarche de changement.
Le nouveau paradigme est là : le médecin ne dit plus au patient « Voilà ce qui est bon pour vous », on précise avec lui où il en est, en l’informant au mieux, on lui explique quel est le changement possible pour lui et on décide avec lui du chemin pour y arriver.
C’est parfois une nouveauté pour les soignants qui n’ont pas été formés à cette approche : accepter d’avoir des résultats partiels si ce sont ceux que le patient s’est fixé : accepter une hémoglobine glyquée à 8 %, garder une consommation résiduelle de quatre bières par jour, maintenir un poids élevé sans le faire baisser, arrêter l’alcool, mais garder le tabac, toutes ces situations « médianes », où le patient continue une pratique à risque malgré tous les conseils et toutes les injonctions que le médecin peut faire. Pourtant, cette empathie est le moyen de faire alliance avec le patient pour permettre de progresser vers une modification des comportements.
E2. LA BALANCE DÉCISIONNELLE, UN OUTIL POUR ACCOMPAGNER LE CHANGEMENT
• Cela permet de mettre en évidence les zones d’ambivalence : les cases avantages au changement et inconvénients de ne pas changer sont souvent facilement remplis spontanément, mais apportent moins d’information que les deux autres : les inconvénients au changement et les avantages de ne pas changer permettent d’identifier les freins qui sont souvent occultés par le patient.
→ L’entretien motivationnel est un outil complémentaire en consultation.
Miller et Rodnick le définissent ainsi : « C’est un style de conversation collaboratif permettant de renforcer la motivation propre d’une personne et son engagement vers le changement » (3)[ii]. Le principe est de faire émerger chez le patient les éléments favorisant le changement et d’identifier les freins qui peuvent exister. Cette approche est conçue pour être compatible avec le temps moyen d’une consultation, et amener les patients à organiser eux-mêmes les changements qu’ils souhaitent mettre en place.
Cas clinique
Le prurigo nodulaire
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC