Le diagnostic étiologique repose simplement sur l’interrogatoire et l’examen clinique. Un examen clinique complet est indispensable et, en général, il est normal ; les patients atteints d’UC sont des patients en très bonne forme physique. L’urticaire chronique commune concerne plus de 95 % des urticaires chroniques. Les urticaires physiques – au froid, solaire, cholinergique (à l’effort, la transpiration, les émotions), à la pression prolongée, aquagénique (à l’eau) – sont plus rares et volontiers résistantes aux anti-H1 (8).
L’interrogatoire
Il recherche le début, la fréquence, la durée des éruptions, la prise de corticoïdes pour traiter la maladie. Il évalue aussi le stress, l’impact sur la qualité de vie, les traitements antérieurs essayés et leur efficacité. Cette enquête est importante pour identifier les facteurs déclenchants ou aggravants : infections virales, aliments, médicaments, stress, etc., ceci afin de pouvoir mieux les maitriser ensuite. Il permet également de repérer les cas exceptionnels d’authentique hypersensibilité allergique vis-à-vis d’une protéine particulière (alimentaire ou médicamenteuse), ces cas nécessitent alors un avis spécialisé immuno-allergologique. L’interrogatoire s’attache aussi à déceler des manifestations (arthralgies en dehors de poussées, fièvre…) en faveur d’une rare maladie générale (5 % des cas).
Pas de bilan initial
Aucun bilan n’est nécessaire devant une urticaire chronique commune (pas plus que pour un psoriasis). Trouver la cause de leur urticaire est l’obsession de bien des patients et de leur médecin. Hormis les cas très rares d’urticaire révélant une maladie générale ou liés à un contact évident ou allergiques, cette démarche est inutile et infructueuse. Si dans l’urticaire aigue, l’agent causal est identifié dans près de ¾ des situations, dans l’urticaire chronique le facteur étiologique est rarement retrouvé aussi?; en cas de bonne réponse au traitement, il n’y a pas d’indications à la réalisation d’explorations paracliniques.
Les bilans exhaustifs n’ont qu’une faible rentabilité diagnostique et doivent être abandonnés, en particulier le fastidieux bilan allergologique systématique. à noter que les poussées d’urticaire induite par les médicaments sont exceptionnellement allergiques si l’urticaire est isolée (95% des cas). En cas d’anaphylaxie au médicament, l’urticaire n’est alors que l’un des symptômes, mineur, d’un tableau clinique sévère très évocateur d’anaphylaxie.
Un bilan en cas de résistance thérapeutique
En cas de résistance à un traitement antihistaminique oral bien conduit à doses suffisantes pendant 4-8 semaines, ce qui représente seulement 10% des cas, le bilan minimal conseillé associe NFS, VS, CRP, et les anticorps anti-TPO qui sont le reflet d’un contexte d’auto-immun). Ce bilan vise à éliminer une maladie de système par des tests de labo standard. En cas d’anomalies, ce bilan sera complété par le dosage des facteurs du complément, les ACAN, une sérologie de toxocarose et un bilan thyroïdien. D’autres examens peuvent être demandés selon le contexte.
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