CHAPITRE 5 : LA PLACE DE L’ÉPREUVE D’EFFORT

Publié le 02/10/2015
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Après 35 ans, le risque cardio-vasculaire est dominé par l’infarctus du myocarde qui peut se compliquer d’une arythmie mortelle. C’est la place de l’épreuve d’effort dans la visite de non contre-indication au sport en compétition qui se discute pour la détection de la maladie coronaire. Vus les limites de spécificité et de sensibilité de l’épreuve d’effort, son indication par le généraliste ne doit pas être systématique mais ciblée (7). Pour la pratique d’un sport en compétition une épreuve d’effort est indiquée quels que soient l’âge et le sexe, en cas de symptôme, clinique ou électrique, cardiovasculaire et/ou de cardiopathie connue traitée ou non y compris l’hypertension artérielle.

Dans les autres cas, l’indication repose sur le sexe, l’âge du pratiquant, l’intensité du sport, les symptômes et antécédents, le niveau d’entraînement, le risque cardiovasculaire évalué sur les facteurs de risque classiques. Dans ce cadre, l’épreuve d’effort paraît justifiée dans la visite de non contre-indication au sport en compétition chez l’homme compétiteur à partir de 50 ans ou chez le compétiteur qui présente au moins deux facteurs de risque cardiovasculaires.

Le praticien doit se rappeler que l’épreuve d’effort détecte bien l’angor mais mal le risque d’infarctus par rupture d’une plaque coronarienne instable. Cette limite doit être expliquée au « vétéran » pour qui sa pratique sportive est immunisante. Chez le sédentaire désireux de reprendre un sport intense une épreuve d’effort « maximale négative » ne dispense jamais d’une reprise progressive (6-8 semaines). Enfin, des symptômes anormaux chez un sportif doivent toujours conduire à une consultation. L’éducation aux bonnes pratiques d’un sport (www.clubcardiosport.com) fait partie d’une visite de non contre-indication au sport en compétition bien conduite.



Source : lequotidiendumedecin.fr