Adénopathies uniques ou groupées
› Une adénopathie sensible, rouge, chaude, mobile et molle ou un paquet douloureux de ganglions évoque une localisation infectieuse.
Le point de départ est à rechercher dans le territoire de drainage.
La porte d'entrée est parfois évidente (morsure, plaie), mais peut être ancienne et passée inaperçue (germe banal, maladie vénérienne, maladie d'inoculation, leishmaniose…).
› Une adénopathie cervicale chronique peu inflammatoire doit faire rechercher systématiquement une atteinte amygdalienne ou dentaire et une tuberculose.
› Une adénopathie volumineuse, dure, indolore, fixée, adhérente est hautement évocatrice de malignité, qu'il s'agisse de syndrome lymphoprolifératif ou de cancer.
Une adénopathie cervicale est d'autant plus suspecte que bas située (sus-claviculaire).
Polyadénopathie
› Dans un contexte aigu fébrile, elle fait évoquer d'abord, chez un sujet jeune, une mononucléose infectieuse, une primo-infection par le VIH, une toxoplasmose ou, plus rarement, une infection à cytomégalovirus.
Les adénopathies de la rubéole débordent rarement le territoire occipital.
Une polyadénopathie est plus souvent accompagnée d'une fièvre sub-aigüe dans la brucellose, la syphilis secondaire ou la trypanosomiase (5).
Le syndrome d’hypersensibilité médicamenteuse (anticonvulsivants, sulfamides...) peut aussi être responsable d’une polyadénopathie fébrile.
› En l'absence de fièvre, une infection par le VIH doit être systématiquement suspectée (syndrome lymphadénopathique).
› Toute dermatose prurigineuse généralisée peut être responsable d'une polyadénopathie. Une maladie systémique (lupus, polyarthrite rhumatoide, sarcoïdose) est plus rarement en cause.
› Les syndromes lymphoprolifératifs, le plus souvent malins, sont responsables de polyadénopathies, en contexte fébrile ou non.
› Les polyadénopathies malignes secondaires sont surtout représentées par les métastases de carcinome, les localisations ganglionnaires des leucémies myéloides (chronique ou aiguë) et de l'hématopoïèse extra-médullaire de la myelofibrose.
Il faut noter la possibilité d'atteinte mixte; ainsi dans la pathologie liée au VIH, l'adénopathie peut être le siège de l'infection virale mais aussi d'une infection opportuniste, d’un sarcome de Kaposi, d’une maladie de Castleman voire d'un lymphome.
› L'existence d'une splénomégalie associée indique la généralisation de l'atteinte lymphoïde.
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