Interrogatoire
– Il s’agit d’un diagnostic d’interrogatoire, qui détermine si les fuites surviennent à l’effort, sont des envies urgentes, ou les deux à la fois (incontinence urinaire mixte : 30% des incontinences totales).
– Il apprécie la gêne ressentie, l’importance des fuites.
– Il recherche les circonstances de survenue des fuites (au froid, quand la patiente fait couler de l’eau, lors d’une douche). Existe-t-il un syndrome « de la clé dans la porte » ? (la patiente ressent le besoin d’uriner quand elle rentre chez elle, par réflexe conditionné).
– Il met en évidence des facteurs favorisants (enfants, ménopause, opérations, constipation, toux, tabagisme, bronchite chronique, pratique du sport).
- Dans le cadre d’une incontinence par urgenturie, il recherche une maladie neurologique (comme la sclérose en plaques), ainsi que l’existence d’ « épines irritatives de la vessie » : calcul, infection, tumeurs vésicales entraînant une hyperactivité vésicale.
L’examen clinique
Réalisé par un spécialiste de cette pathologie, l’examen se fait vessie remplie. Le plus simple est de remplir la vessie avec de l’eau. Il faut avoir vérifié l’absence d’infection urinaire (bandelette urinaire). Puis la vessie est remplie par une sonde avec 300 cm3 d’eau.
– Il permet de vérifier la trophicité des tissus. De voir s’il existe un prolapsus vaginal avec cystocèle (paroi antérieure du vagin) ou rectocèle (paroi posterieure), soit un prolapsus du fond du vagin ou de l’utérus. Ce prolapsus peut être spontané ou survenir à l’effort (de poussée, de toux).
– Une fuite à l’effort (poussée, toux) sera recherchée.
– Si une telle fuite est retrouvée et si la présence d’un prolapsus est constatée, une réduction des prolapsus sera tentée pour voir si la situation est modifiée. En effet, le prolapsus peut parfois masquer l’importance d’ une incontinence en soutenant l’urètre.
– Une manœuvre de soutien de l’urètre est effectuée grâce aux deux bords d’une pince à pansement appliquée de part et d’autre du conduit urétral pour tendre la paroi vaginale au niveau du tiers moyen de l’urètre. À la toux, la fuite doit disparaître. Si ce n’est pas le cas, le facteur majoritaire d’incontinence est une insuffisance sphinctérienne urétrale.
– Si, à l’issue de l’examen clinique, aucune fuite à l’effort n’est constatée, il s’agit d’une incontinence par urgenturie. Des fuites le long de la sonde de remplissage peuvent être observées. Elles sont dues aux contractions involontaires de la vessie consécutives au remplissage vésical. Plus elles se déclenchent rapidement (pour un volume de remplissage faible), plus l’urgenturie est gênante dans la vie courante.
– Il est donc possible de dire, à ce stade, si l’incontinence est à l’effort, par urgenturie ou mixte.
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique
Recommandations
Antibiothérapies dans les infections pédiatriques courantes (2/2)