Le diagnostic précoce trouve sa place dès les premières manifestations cliniques. Il doit rester une préoccupation constante des médecins tant le retard au diagnostic est une perte de chance pour le patient. On peut séparer deux étapes dans l’aboutissement au diagnostic (12) : des premiers symptômes jusqu’à la radiographie thoracique révélant une anomalie suspecte puis de la découverte de cette anomalie jusqu’au diagnostic définitif. La première étape est du ressort des soins primaires. Pour les médecins, lors de cette première étape, la difficulté est d’éviter deux écueils. Le premier est de considérer que le pronostic du cancer broncho-pulmonaire étant « catastrophique », le retard au diagnostic n’a pas d’impact. Cette conception (12) induit des résistances psychologiques au diagnostic précoce tant chez le médecin que le patient. Il faut rappeler que quelques mois suffisent parfois à transformer une tumeur potentiellement chirurgicale en une tumeur qui ne l’est plus. Le deuxième écueil consiste à multiplier les prescriptions de scanner thoracique en première intention chez un patient qui consulte pour une pathologie respiratoire banal, considérant qu’il s’agit de l’outil essentiel du diagnostic précoce.
Rappelons que la radiographie thoracique doit rester, sauf exception, l’examen de première intention. La prescription d’un scanner thoracique (conventionnel, avec injection) vient ensuite. Il n’a pas sa place comme élément de diagnostic initial ou de surveillance rapprochée au cours d’une pathologie infectieuse non compliquée par exemple.
En revanche, la prescription d’un scanner thoracique peut être plus fructueuse à distance, après une pathologie infectieuse chez un sujet à risque ou après des symptômes respiratoires restés inexpliqués.
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