« Lucie, 14 ans, consulte avec sa mère pour se faire vacciner contre le cancer du col de l'utérus… Le médecin lui demande ce qu'elle sait déjà sur ce vaccin… »
Un sujet sensible
« Chez la jeune fille, le vaccin peut être proposé à l'occasion d'une primo-prescription de contraception, d'un recours à une pilule du lendemain, d'une consultation pour tout autre motif… » recommande l'Inpes (Institut National de Prévention et d'Éducation en Santé)*. Il n'est pourtant pas toujours facile d'ouvrir le dialogue avec les adolescentes autour de la prévention de l'infection au HPV et du cancer du col de l'utérus. En effet le sujet est sensible car il touche à la fois à la sexualité et au spectre du cancer. Mais la médiatisation de la vaccination contre le papillomavirus facilite aujourd'hui ce dialogue. Chez les adolescentes, il faut savoir saisir au vol les demandes d'informations et de conseils dans ce domaine, parfois fugaces et indirectes. Dans tous les cas, le discours du médecin doit s'adapter à celui de l'adolescente pour s'en faire comprendre, mais sans démagogie car les différences générationnelles doivent être préservées.
Une écoute active
La connaissance du contexte de vie de ces jeunes patientes et une relation de confiance sont bien sûr des atouts pour aborder la question de sa vaccination. Mais cette rencontre reste délicate à manier : elle doit être la moins intrusive possible de la part du médecin et, en même temps, active pour témoigner de son souci d'informer et de prévenir. Comment concilier ces deux impératifs ? Le respect des réticences de l'adolescente est un préalable par l'observation de ses réactions affectives éventuelles vis-à-vis de ce sujet (dégoût, embarras, colère…). Puis l'écoute active de la demande, en partant de ce que connaît l'adolescente sur le sujet, peut ensuite guider le médecin dans sa mission d'information et de prévention.
Les messages à délivrer
Une fois le lien relationnel tissé avec l'adolescente, plusieurs informations et messages de prévention peuvent être délivrés dans un cadre à la fois confidentiel et sécurisant : d'abord l'infection à HPV se transmet le plus souvent sexuellement et la vaccination doit se faire avant d'être infectée par ce virus, c’est-à-dire avant ou dès les premiers rapports sexuels. Ensuite il s'agit d'une infection le plus souvent bénigne qui guérit spontanément en un à deux ans dans 90 % des cas. Mais elle peut aussi persister et être responsable du développement d'une lésion du col qui peut évoluer vers une lésion pré-cancéreuse. Enfin la vaccination contre le papillomavirus ne dispense pas d'un dépistage régulier du cancer du col par frottis cervical. Il reste que l'usage du préservatif est recommandé pour prévenir les Infections sexuellement transmissibles (IST).
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