Au-delà de la phase initiale des trois premiers mois, les patients transplantés rénaux sont fréquemment suivis par le centre de transplantation, mais également de plus en plus souvent en ambulatoire lorsqu’il n’y a pas de complications justifiant un suivi rapproché par le centre de transplantation. Ce suivi ambulatoire (fréquence, contenu des consultations, examens complémentaires, etc.) doit être organisé et identique à celui qui est assuré en routine par le centre de transplantation. Il permet notamment au patient de ne pas avoir à se déplacer systématiquement jusqu’au centre de transplantation.
L’HAS a publié des recommandations visant à assurer une qualité optimale à ce suivi régulier (1). Elles précisent notamment les circonstances dans lesquelles il est conseillé au médecin traitant de prendre contact avec le médecin référent du centre de transplantation, voire d’adresser le patient à ce centre.
› Les signes cliniques qui doivent alerter sont les suivants :
- fièvre non expliquée par une pathologie infectieuse banale
ou non rapidement résolutive (48-72 h)
- tension ou douleur du transplant
- hématurie macroscopique
- oligurie, anurie
› De même, les variations biologiques inquiétantes sont :
- l’élévation de la créatininémie de 20 % et plus par rapport à sa valeur la plus basse après transplantation,
- une anémie, une leucopénie ou une thrombopénie significatives
- une augmentation significative de la protéinurie
› Tout événement justifiant une modification majeure du traitement immunosuppresseur (vomissements empêchant la prise, suspicion d’événement indésirable grave…) justifie au moins un contact avec le médecin transplanteur.
› Le patient non observant de son traitement et du rysthme des consultations est un motif de recours au centre référent de transplantation. De même, la survenue d’un diabète, un projet de grossesse ou une grossesse, une hospitalisation quelle qu’en soit la cause, toute pathologie sévère notamment cancéreuse ainsi qu’une indication de ponction-biopsie rénale doivent induire un contact avec le médecin référent du centre de transplantation. A noter que l’HAS ajoute à cette liste le décès du patient …
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