Le Syndicat national des infirmiers de bloc opératoire (SNIBO), l'Union nationale des IBODE (UNAIBODE) et l'Association libre des étudiants infirmiers de bloc opératoire (ALEIBO) ont appelé les quelque 9 000 paramédicaux spécialistes de bloc à la grève ce jeudi 23 janvier pour réclamer une valorisation salariale et la reconnaissance de leurs qualifications.
Cet appel s'inscrit dans la continuité de la manifestation organisée le 7 novembre autour du slogan #Bloquetonbloc et de la revendication d'un « jeudi noir dans les blocs ».
Les IBODE réclament une meilleure reconnaissance de leurs compétences exclusives à travers une revalorisation significative des salaires. Selon le SNIBO, les IBODE du secteur public hospitalier commencent leur carrière à 1,2 fois le SMIC et peuvent la terminer avec un niveau de rémunération équivalant au maximum à deux SMIC.
Autre demande : l'application « pleine et entière » du décret de 2015 qui fixe les actes réservés aux IBODE et la réingénierie de la formation IBODE pour atteindre le grade de master 2. En complément, un plan de formation obligatoire des infirmières qui travaillent en bloc opératoire – sans être titulaires du diplôme d'IBODE – est souhaité pour pallier la pénurie paramédicale.
Si la manifestation prévue ce jeudi à Paris a été annulée au dernier moment (pour cause d'« assignations abusives » dans les blocs et de difficultés de transport, a indiqué le SNIBO, faisant au passage des mécontents), certains IBODE grévistes ont décidé de rendre visibles leurs actions via les réseaux sociaux.
Malgré l'annulat° de la manifestation Parisienne à la seule initiative de @SyndicatIbo,
— Collectif Inter-Blocs (@CBlocs) January 23, 2020
Et en dépit des assignat° abusives des #IBODE et #IDEenBlocOpératoire par les direct° d'établissements,
Nous sommes tout de même mobilisés et on ne lâchera rien !
@CarolineFiat54 pic.twitter.com/6Zhc090WNQ
Sur Twitter, les IBODE ont reçu le soutien du nouveau président de la commission médicale d'établissement (CME) de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, le Pr Rémi Salomon, inquiet de la pénurie de personnels à l'hôpital.
Sans IBODE, sans manip radio, sans techniciens de labo, sans psychologues, sans diététiciennes, sans kiné, sans travailleurs sociaux ou sans infirmières expérimentées en nombre suffisant nous ne pouvons pas soigner les patients avec la qualité et l’humanité que nous souhaitons.
— Rémi Salomon (@RemiSalomon) January 23, 2020
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