Les récents propos du Pr Corinne Vons sur la récupération améliorée après chirurgie (RAAC), relayés dans un article du « Quotidien » du 20 février intitulé « Chirurgiens et anesthésistes divisés sur les bienfaits de la RAAC », ont entraîné une série de vives réactions des spécialités concernées. « Partout où la RAAC a été priorisée, le taux d'ambulatoire a reculé », avait avancé la présidente de l'Association française de chirurgie ambulatoire (AFCA), lors des Journées nationales de chirurgie ambulatoire.
Vice-président de la Société française d'anesthésie-réanimation (SFAR), le Dr Laurent Delaunay estime que les propos du Pr Vons sont « non seulement inadaptés, mais c'est exactement l'inverse qui est vrai ». « La RAAC est la seule façon d’atteindre les seuils prévus d’ambulatoire, écrit-il. L’objectif est de combiner ces deux concepts, en ayant à la fois une réflexion organisationnelle (c’est l’apport de l’ambulatoire) et une optimisation des pratiques médicales reposant sur de la médecine factuelle (c’est l’apport de la RAAC) ». Le bureau de l'AFCA a également « temporisé » la prise de parole de sa présidente, assure-t-il.
Le Groupe francophone de réhabilitation améliorée après chirurgie (GRACE) prend également du recul sur cette déclaration « unanimement contestée » par « les acteurs, qu'ils soient chirurgiens ou anesthésistes ». « Le groupe GRACE insiste sur le fait que s’il y a "bienfait" de la RAAC, c’est bien celui de ne pas "diviser" chirurgiens et anesthésistes. La RAAC et l’ambulatoire sont ainsi strictement similaires. » « Les réactions sont venues aussi bien du conseil national professionnel (CNP) d’anesthésie-réanimation que des CNP de chirurgie viscérale ou chirurgie orthopédique », insiste le GRACE.
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