Née en 2006, la compagnie théâtrale « La liseuse » propose des lectures à voix haute dans les salles communes des Ehpad et au chevet des malades hospitalisés, des moments suspendus où les mots dits engendrent le réconfort et font souvent affleurer les émotions. À force d'arpenter discrètement les couloirs des établissements, Caroline Girard, sa fondatrice, a su aussi gagner largement la confiance des soignants. Ce qui a permis à la comédienne de recueillir 35 témoignages auprès des personnels et d'exprimer leurs vécus pendant la pandémie. Ce livre hommage aux « hospitaliers » résonne comme une polyphonie cathartique où les voix se mêlent pour raconter les tracas du quotidien (« On a reçu des médicaments avec leur notice exclusivement en chinois » ) et le vertige devant les limites du soin. « Je n'oublierai jamais cette discordance complète entre le manque d'oxygène et la sérénité des patients, cette espèce de confiante sérénité dans leur regard, dit l'un des médecins. Sereins alors qu'ils sont en train de mourir ».
« Les hospitaliers », Caroline Girard et Franck Magloire, L'ire des Marges, 116 pages, 14 euros
Opacité tarifaire, pratiques commerciales trompeuses… Les cliniques rappelées à l’ordre par Bercy
Vers un moratoire sur les fermetures des maternités ? Les obstétriciens du Syngof disent non
Hôpitaux de Marseille : « l’affaire Adida est une déflagration », juge le DG de l’AP-HM François Crémieux
Santé des soignants : deux prix pour valoriser l’engagement des blouses blanches pour leurs pairs