« NOUS AVONS MIS HUIT ANS à obtenir le droit au CS pour les généralistes (qualifiés spécialistes de médecine générale), nous sommes déterminés à faire la même chose pour le médecin traitant ». Le ton du Dr Claude Leicher, président de MG France, est ferme. La stratégie du syndicat de généralistes pour les négociations conventionnelles devrait l’être également. D’autant que l’agacement est palpable devant les effets d’annonce du président Nicolas Sarkozy : « Beaucoup de pistes ont été évoquées, comme la rémunération à trois étages qui est constructive, mais nous n’avons aucune visibilité sur leur mise en route », déplore Claude Leicher.
Au premier rang des combats du comité directeur de MG-France : l’accessibilité aux mêmes majorations de consultations que les spécialistes, en particulier à la majoration provisoire clinicien (MPC), une « discrimination mise en place par l’avenant 19 à la convention de 2005 signé par la CSMF et le SML ».
MG-France devrait également travailler sur le projet d’un « forfait médecin traitant », qui, en complément des actes, rémunérerait les tâches de coordination qui reviennent au généraliste dans le parcours de soin. Et qui ne sont, à ce jour, pas rémunérées.
Plus largement, le comité directeur se penchera sur la requalification et la valorisation des acteurs du parcours de soins, « afin qu’il ne soit plus simplement un parcours tarifaire », dénonce Claude Leicher. Pour le président du syndicat, l’extension du C2 (avis de consultant ou d’expert) devrait être étudiée, ainsi qu’une refonte de la nomenclature des actes techniques pour les métiers de blocs opératoires. MG-France milite pour une convention médicale à 3 volets (en adéquation avec les différents métiers), plus lisible pour les professionnels de terrain. « Aujourd’hui, les médecins et la population tout entière ne savent pas à quoi sert la convention médicale, il faut une articulation plus compréhensible », souligne Claude Leicher.
D’autres thèmes devraient être abordés, comme le développement professionnel continu (DPC), la formation universitaire, les nouveaux contrats en EHPAD (qui font polémique) et le respect du contrat conventionnel avec le sort du régime de l’ASV. Des « dossiers symboliques et essentiels pour l’exercice libéral », précise le Dr Leicher.
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