Avec une cible de 70 % des actes opératoires, le développement de la chirurgie ambulatoire est un objectif majeur de santé publique. En chirurgie gynécologique, si l’on exclut les actes d’orthogénie et d’assistance médicale à la procréation, quasi systématiquement réalisés en chirurgie ambulatoire, le taux de prise en charge ambulatoire est inférieur à 40 %, soit près de 400 000 interventions réalisées en hospitalisation conventionnelle.
Malgré l’information du grand public, de nombreux freins existent à l'essor de cette alternative à l’hospitalisation conventionnelle, notamment une information insuffisante des acteurs de santé – médecins généralistes ou gynécologues médicaux – mais aussi l’absence de prise en charge en aval de la chirurgie et le réseau ville hôpital étant encore balbutiant.
Des actes courts et standardisés
Chirurgie ambulatoire et programme de récupération améliorée après chirurgie (RAAC) sont en effet indissociables. Les deux entités ont le même objectif final : la récupération rapide d’un état antérieur. Pour une même pathologie, certaines patientes bénéficieront d’une prise en charge en ambulatoire, alors que d’autres auront une hospitalisation plus longue, mais raccourcie grâce à la réhabilitation précoce. Ces deux axes de chirurgie courte nécessitent une organisation optimale des soins, aussi bien sur le plan médical qu’au niveau administratif.
Il paraît évident que la chirurgie gynécologique est au premier rang des spécialités pouvant offrir un avenir à la chirurgie ambulatoire : la majorité des actes sont courts (inférieurs à 90 minutes), standardisés, et réalisés sur des patientes à faible morbidité.
Et, lorsque la prise en charge en ambulatoire est impossible, notamment pour les patientes plus âgées, les programmes de RAAC permettent une récupération plus précoce et un retour plus rapide au domicile, même s’il n’a pas lieu le jour même.
Chef du service de gynécologie-obstétrique, CHU du Kremlin-Bicêtre, faculté de médecine Paris-Sud Saclay, CESP Inserm U1018 « Reproduction et développement de l’enfant »
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