Mercredi matin, la ministre de la Santé Marisol Touraine était l’invitée de « France Inter », pour une émission spéciale en direct de l’hôpital Avicenne (Seine-Saint-Denis). Le Dr Frédéric Adnet, chef du service des urgences, lui a donné la réplique.
Afin de désengorger les services d’urgence, Marisol Touraine a estimé que « la réponse ne réside pas uniquement dans le fait d’apporter davantage de personnels ». Selon la ministre, l’amélioration de la permanence des soins (PDS) est la « première réponse » au problème.
« S’il n’y a pas de médecins accessibles à 20 h ou 21 h, les gens vont directement aux urgences, a-t-elle expliqué. […] Nous devons faire en sorte qu’il y ait une permanence des soins, c’est-à-dire qu’il y ait des médecins accessibles le week-end, le soir. » La ministre a cité la pédiatrie et la médecine générale comme spécialités en souffrance en Seine-Saint-Denis.
La « deuxième réponse » avancée par Marisol Touraine porte sur l’amélioration de la sortie des urgences.
Des heures pour trouver un lit
« J’entends beaucoup les médecins se plaindre [...] du fait qu’ils passent des heures au téléphone pour essayer de trouver un lit, un service qui va accueillir leur malade », a-t-elle souligné.
La ministre n’a détaillé aucune mesure envisagée par le gouvernement pour pallier l’engorgement des urgences.
Elle a toutefois précisé qu’elle rencontrerait « bien sûr » les urgentistes du CHU de Grenoble (qui menacent de démissionner), vendredi, à l’occasion de sa visite dans cette ville avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
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