La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) s’inquiète déjà du contenu du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2016 (PLFSS), qui sera débattu à l’Assemblée nationale du 20 au 24 octobre. Avec un ONDAM hospitalier attendu à 1,65 %, le secteur privé craint de subir de nouveaux arbitrages tarifaires défavorables, après le « choc » de la campagne 2015 – qui avait vu les tarifs du privé baisser de 2,5 %.
« Cela fait trois ans qu’on nous vole les tarifs malgré notre comportement vertueux, tempête Lamine Gharbi, président de la FHP, qui a fait sa rentrée cette semaine. En 2012, nous avons économisé 92 millions d’euros sur les enveloppes budgétaires allouées par le gouvernement, puis 137 millions d’euros en 2013 et enfin 100 millions d’euros en 2014, malgré une baisse des recettes sur les chambres particulières dues au développement de la chirurgie ambulatoire. Une nouvelle baisse tarifaire serait insupportable pour le privé ».
La FHP reproche au gouvernement de surévaluer systématiquement pour le secteur privé les prévisions de croissance d’activité (2 % en 2014), qui servent de base au calcul des tarifs. Elle sera donc « attentive et vigilante » aux prochains arbitrages.
La FHP se montre également très pessimiste quant à l’issue des débats au Sénat sur le projet de loi de santé, qui interdit aux cliniques les dépassements dans le cadre du service public hospitalier. Défavorable à la généralisation du tiers payant, Lamine Gharbi a annoncé « soutenir » les revendications des médecins libéraux et le mouvement de grogne du 3 octobre.
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