À TOULOUSE, les soignants et le personnel administratif n’en peuvent plus et ils le font savoir !
Dernièrement, 500 personnes ont participé à un « pique-nique de la colère » sur les 6 sites du CHU. « Un signal fort et significatif », selon Julien Terrier membre du CHSCT, délégué CGT et manipulateur en radiologie à l’hôpital des enfants. De son côté la direction, avance « une augmentation très nette des effectifs soignants en 2010, se traduisant notamment par 150 infirmiers de plus présents dans les services » et elle annonce « un audit de tous les services de soins et de leur fonctionnement pour répartir au mieux les personnels, afin d’accroître l’équité en, fonction de la charge de travail ».
« C’est vrai que des embauches ont eu lieu, mais c’est insuffisant au regard de la situation dans les services. Quant à l’audit annoncé, nous n’y croyons pas beaucoup », tranche le CHSCT qui dénonce un sous effectif chronique, pas de remplacements maladie et maternité et une forte augmentation de l’activité, en particulier en chirurgie, en pédiatrie et dans les services d’urgence. « Nous sommes dans notre rôle de prévention, et interpellons la direction car nous voyons des agents dans un état très préoccupant », indique Julien Terrier
C’est au bloc opératoire pédiatrique que la situation serait la plus tendue. « Nous y déplorons au moins trois accidents du travail en 2010, un turn-over élevé et plusieurs épuisements professionnels », décrit-il. Le CHST a obtenu en référé le droit de faire une expertise indépendante dans ce service. Audit contre audit donc, les prochaines semaines risquent encore d’être animées au CHU. Tandis que les membres du CHSCT s’inscrivent déjà dans une démarche nationale et ont programmé des journées d’action le 22 mars qui concernera les salariés du public et du privé et le 2 avril pour solliciter les agences régionales de santé (ARS) sur leur mise en œuvre de la politique de santé.
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