Un médecin urgentiste a comparu mardi 3 septembre 2024 pour des agressions sexuelles sur des patientes dans une clinique de Toulouse. Le procureur a requis une peine de deux ans de prison, dont un an avec sursis.
La décision du tribunal correctionnel de Toulouse a été mise en délibéré au 24 septembre.
À la barre du tribunal, le médecin de 65 ans a admis être « tactile » et regretté que les plaignantes aient souffert de son attitude.
D'après les dépositions des sept victimes présumées, l'urgentiste pouvait insulter, toucher seins ou pubis, pincer les tétons, embrasser avec la langue, mettre des mains aux fesses, sur la cuisse.
Absence d’écoute de la parole de la victime
Le médecin, déjà condamné pour harcèlement et agression sexuelle, peine à convaincre quand il avance à l'audience que ses « gestes ont été mal interprétés ». Son avocat plaide la « maladresse ». « Ce ne sont pas des agressions sexuelles. Ce sont des gestes véniels qui ont été mal vécus par les patientes », minimise-t-il, mettant en avant une carrière médicale exemplaire « dont il peut être fier ».
Le prévenu, qui a fait quatre mois de détention, affiche « une absence totale d'écoute et de prise en considération de la parole des victimes », regrette l’avocate d'une des victimes. L'absence de sanctions de la part de la clinique privée est « assez inexplicable », poursuit l'avocate, « il intervenait en tant qu'intérimaire dans des endroits en sous-effectif, je pense qu'il savait qu'il serait difficilement mis à l'écart ».
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