La grande précarité s’accompagne d’une difficulté d’accès aux produits d’hygiène de base : savon, dentifrice, couches, papier toilette, etc. Faute de moyen, environ 3 millions de Français s’en priveraient, selon un sondage Ifop, mené auprès du grand public et des bénéficiaires des associations d’aide aux plus démunis, pour l'association Dons Solidaires. « Le shampoing, c’est trop cher, je n’en achète pas. On se lave les cheveux avec du savon », témoigne ainsi Isabelle, une bénéficiaire de 44 ans.
Un impact sur la vie sociale
Par ailleurs, 1,7 million de femmes ne disposent pas de protections hygiéniques suffisantes pour couvrir leur besoin, et 10 % des jeunes filles peuvent être amenées à sécher les cours pour cette raison. Certains Français renoncent également à l’achat de couches pour bébés : 34 % des bénéficiaires d’associations sont concernés, dont 16 % le sont « souvent ». La majorité (56 %) se tourne alors vers les associations pour obtenir des couches gratuitement ou à prix réduit, d’autres ne changent pas les couches de leur enfant aussi souvent que nécessaire (30 %), ont recours à des protections « bricolées » (16 %) ou renoncent à la couche en journée (24 %).
Ces renoncements impactent la vie sociale, puisque 32 % des bénéficiaires d’associations se sont déjà sentis mal à l’aise avec leur apparence au point de ne pas sortir, que 28 % ont déjà évité ou ignoré quelqu’un de leur connaissance pour cette raison et 25 % ont déjà annulé un rendez-vous.
Dons solidaires, qui collecte 6 millions de produits par an, appelle ses partenaires (industriels, grande distribution, associations) à renforcer les efforts sur les produits d'hygiène.
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