Les propos tenus publiquement par un chirurgien orthopédique de l’hôpital de Tarbes pourraient lui valoir une sanction. Samedi 21 août, devant près de 800 manifestants rassemblés devant l’établissement, ce praticien a appelé à refuser la vaccination contre le Covid. Il a été jusqu’à assimiler la campagne menée depuis le début de l’année à un « génocide ».
« Ce qui se passe actuellement à l’hôpital est dramatique, depuis hier [20 août], deux jeunes de 17 et 20 ans ont des myocardites deux jours après la vaccination », a dit au micro ce chirurgien, sans donner plus de détail mais en préconisant des traitements non reconnus par les autorités sanitaires (hydroxychloroquine, azithromycine…). « Tout ça fonctionne », assure le professionnel.
Un professionnel apprécié
Ces propos ont « choqué » la direction de l’hôpital de Tarbes, qui a signalé cet incident à l’ARS Occitanie, écrit « La Dépêche du Midi » qui relaie la vidéo d'un amateur présent à la manifestation (voir ci-dessous). Le quotidien régional a interrogé l’agence qui a pris cette affaire « très au sérieux ». Les propos tenus par ce médecin « devront être minutieusement analysés par le Conseil de l’Ordre, que nous avons immédiatement saisi », a confié l’ARS.
Le chirurgien, actuellement en congé, s’expose également à une sanction du Centre national de gestion, que l’hôpital de Tarbes a saisi. Selon les propos du président de CME, rapportés par « La Dépêche », ce professionnel « est un excellent chirurgien qui tient à bout de bras son service dans des conditions difficiles ». Il aurait dû se cantonner à ce rôle, analyse le responsable.
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