LA RÉOUVERTURE de la maternité de Valréas, dans le Vaucluse, a finalement été autorisée par le directeur général de l’agence régionale de la santé (ARS) de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Conditionnel (il faut que l’ensemble des « conditions techniques de fonctionnement » soient réunies, précise l’ARS), et transitoire (« ce dossier sera révisé dans le cadre des nouvelles procédures de planification sanitaire en 2011 », prévient l’agence qui rappelle aussi que le ministère de la Santé fait appel de la décision du Tribunal administratif à l’origine de la réouverture), ce feu vert marque une importante étape dans un feuilleton qui dure depuis un an.
L’été dernier, l’ARS avait estimé que la maternité de Valréas devait fermer pour des questions de sécurité, suscitant une levée de boucliers des habitants et de la mairie. Des associations avaient alors attaqué en référé la décision devant le tribunal administratif de Nîmes. Après de nombreux rebondissements – dont l’intervention de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot confirmant l’arrêt –, le tribunal avait ordonné la réouverture de la maternité en octobre. Mais dans la réalité, elle ne fonctionnait pas, faute de médecins et dans l’attente d’une décision sur le fond de la justice. Rendue le 12 mai, celle-ci s’est avérée favorable au maintien de l’activité.
Pour l’Association des petites villes de France (APVF), « cette réouverture vient rappeler le rôle indispensable que jouent les petits hôpitaux dans l’offre de soins sur tout le territoire ». L’APVF souligne toutefois « l’absurdité » d’une situation qui veut que « l’hôpital (doive) désormais recruter 19 professionnels de santé pour assurer le bon fonctionnement de la chirurgie obstétricienne dans un contexte de démographie médicale tendu, alors que ce personnel était encore en poste il y a moins d’un an ».
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