Le cliché est tenace : les internes en médecine seraient soumis à des cadences de travail infernales. La récente enquête menée par l’ISNIH (Intersyndicat national des internes des hôpitaux) le confirme, chiffres à l’appui. Les internes déclarent ainsi travailler en moyenne entre 51 et 69 heures par semaine, selon la spécialité. Un interne sur 5 a été contraint de travailler au-delà de sa garde de nuit, sans respecter la réglementation qui impose un repos de 11 heures après 24 heures d’exercice.
L’ISNIH dénonce cette situation. Mais tous les praticiens ne sont pas du même avis. Les médecins ont plus ou moins bien vécu cette période de leur formation. « C’était le bon temps » témoignent dans les forums en ligne du "Quotidien" certains libéraux, qui revendiquent « entre 10 et 12 h de travail par jour plus les tracasseries en tous genres et une responsabilité beaucoup plus importante ».
Certains assimilent l’internat à un parcours initiatique : « Le temps de l’internat et du clinicat est une époque privilégiée où tout s’apprend : les gestes techniques, la gestion des périodes de stress et de fatigue. Le temps passé ne compte pas quand cela conditionne la qualité de sa formation et de son exercice futur », confie cette autre médecin.
Comment avez-vous vécu personnellement l’internat ? Ces cadences sont-elles inéluctables ? Faut-il sanctionner le non-respect du repos de sécurité ? Ou au contraire, fermer les yeux ?
À vous de débattre…
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