Des franciliens qui veulent pousser leur formation au maximum

Publié le 20/06/2013
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INTERNES et chefs d’Ile-de-France sont attachés à leur région. La preuve : 8 jeunes médecins sur 10 envisagent de poursuivre leur carrière dans leur région d’internat. Ce choix répond très largement à des raisons personnelles (attaches, opportunités professionnelles, qualité de vie...). Ils sont également 33 % à imaginer s’installer en province, majoritairement dans le sud de la France, et même 16 % à évoquer un éventuel départ à l’étranger pour bénéficier de meilleures conditions de travail (le Canada et la Suisse arrivent en tête des destinations privilégiées). « Ces résultats illustrent la mondialisation de la médecine et ils sont préoccupants pour l’effectif médical français », explique Julien Lenglet, président du SIHP.

Autre enseignement de l’enquête : plus d’un quart des internes d’Ile-de-France a l’intention de suivre un diplôme d’études spécialisées complémentaire (DESC) : 37 en chirurgie orthopédique et traumatologie, 27 en réanimation médicale, 24 en cancérologie, 19 en chirurgie générale et digestive, 18 en chirurgie urologique... Ce phénomène de la sur-spécialisation est également important en médecine générale ou un interne sur trois a prévu de suivre un DESC (71 en médecine d’urgence, 11 en gériatrie...).

Par ailleurs, 6 jeunes médecins sur 10 projettent de faire un master 2 ou un DEA, pour l’intérêt scientifique du sujet mais aussi parce que cette formation est obligatoire pour obtenir un poste de chef de clinique ou d’assistant. Car le post-internat reste une priorité de l’ensemble des spécialistes en formation ; 95 % des jeunes médecins qui se forment à une spécialité clinique (hors médecine générale) veulent suivre un post-internat « indispensable » à leur formation, car il autorise une carrière hospitalière ou donne accès au secteur II.

L’étude révèle en revanche que la nouvelle génération de médecins a moins d’appétence pour l’enseignement ou la recherche. La possibilité d’enseigner a une influence sur le choix de carrière pour moins d’un tiers des internes et chefs tandis que la formation médicale continue (60 %), les stages effectués pendant l’internat (60 %) ou les horaires et conditions de travail conformes aux attentes (56 %) jouent un rôle prépondérant.

 CH.G.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9252