Le 28 avril, la suspension par le Conseil d'État de l’arrêté fixant le numerus clausus pour les derniers étudiants redoublants de la PACES avait provoqué un coup de tonnerre, à quelques semaines de la fin de l’année scolaire. Ce sera finalement un coup d’épée dans l’eau – les places en deuxième année réservées à ces étudiants redoublants restant les mêmes que celles annoncées en janvier.
Le nouvel arrêté vient d’être publié au Journal officiel ce 7 mai. 6 484 places en deuxième année seront ainsi réservées à ces étudiants de l'ex-PACES (sans compter 27 places en Nouvelle-Calédonie) dont 3 672 en médecine (répartition par faculté ci-dessous), 1 645 en pharmacie, 630 en dentaire et 537 en maïeutique. La répartition ne change donc rien par rapport aux quotas fixés en janvier dans ces filières.
De fait, cette republication relevait d'avantage d'une question de forme et de pédagogie. En effet, ces quelque 6 500 places du numerus clausus réservées d'office aux doublants avaient été annoncées… bien avant les places accordées aux nouveaux inscrits dans les filières PASS (parcours spécifique accès santé) et L.AS (licence avec accès santé), ne leur laissant que « des places résiduelles », avait jugé le Conseil d'État en retoquant l'arrêté.
Le ministère explicite sa méthode
« Ça ne bouge pas, mais nous sommes tout de même heureux que l'arrêté ait été publié rapidement, ce qui permet de rassurer les étudiants de PACES sur le fait qu’ils n’auront pas de places en moins », commente ce vendredi Morgane Gode-Henric, présidente de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF).
Pour l'exécutif, il s'agissait en réalité de préciser noir sur blanc les fameux critères pris en compte pour déterminer le nombre de places réservées aux redoublants : capacités d'accueil en deuxième année pour 2021/2022 communiquées par les facs ; taux de réussite respectifs des redoublants de la PACES et des candidats inscrits pour la première fois en PACES depuis trois ans ; ainsi que proportion de doublants et primants en deuxième année au cours des trois dernières années.
« Le nouvel arrêté permet de pleinement mettre en œuvre la réforme des études de santé et de répondre aux impératifs de santé du territoire, aux besoins de formations des professionnels de santé et aux capacités d’accueil des universités », se félicitent en chœur les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur.
Vision des places restantes…
Cette publication permet surtout d'avoir une vision par faculté (en annexe) des capacités d'accueil globales en deuxième année de santé (et des capacités hors places réservées aux candidats redoublants PACES), chiffres communiqués au compte-gouttes par les facultés. Là encore, rien ne bouge vraiment alors que de nombreux collectifs de parents et d'étudiants PASS/LAS réclamaient une augmentation exceptionnelle des places des primants dans cette année de transition…
À Aix-Marseille par exemple, les répartitions restent égales à celles annoncées par l’Université en mars : 380 places pour les PASS/L.AS et 362 pour les PACES. Soit 51% des places accordées aux primants. Autre exemple à Montpellier : 267 places sont cette réservées au PASS/L.AS contre 430 aux PACES. Si « ces places sont données à titre indicatif », selon Morgane Gode-Henric, elle note « une augmentation de 5 à 12 % en fonction des villes ».
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