« Réussir à tisser du lien entre l’ingénierie de la santé et la recherche clinique, c’était l’idée de départ pour créer l’Institut fédératif de recherche en sciences et ingénierie de la santé (IFRESIS) », se souvient Marie-Hélène Laffage-Proust, directrice de l’IFRESIS.
Créé en 2007, l’Institut regroupe la faculté de médecine, l’École des mines et le CHU, avec l’ambition de monter des équipes de recherche pluridisciplinaires. « Et ça a fonctionné ! », précise-t-elle. Une équipe de recherche pluridisciplinaire a vu le jour, pour travailler sur la toxicité des nanoparticules inhalées. Composée de pneumologues, d’ORL et d’ingénieurs des Mines, elle vise à étudier la toxicité des nanoparticules dans l’environnement, les faire réagir avec des cellules et vérifier leur présence chez des patients.
Marier les cultures
« Il fallait d’abord réussir à se comprendre, car nos cultures ne sont pas les mêmes, souligne Marie-Hélène Laffage-Proust. Nous avons plutôt la culture de la publication tandis que les ingénieurs ont celle du brevet. » « Il y avait une frontière entre les deux secteurs, mais petit à petit nous avons intégré la culture des médecins et eux la nôtre », confirme Stéphane Avril, professeur à l’École des Mines. « Le regroupement de nos compétences nous offre une opportunité pour obtenir des financements et pour valoriser nos recherches », complète-t-il. Au fil du temps, de nombreuses collaborations ont pu se nouer, autour des technologies de la santé et l’ingénierie de la prévention, l’évaluation des soins et l’organisation des systèmes de soins. « Nous avons notamment des projets de recherche autour de la prévention de l’ostéoporose, de la sarcopénie, mais aussi sur la vaccinologie, avec des essais de vaccination via les muqueuses », cite Marie-Hélène Laffage-Proust.
Le dernier projet en date devrait voir le jour officiellement le 1er janvier 2016. Il s’agit d’une unité, baptisée SAINBIOSE, pour Santé, INgénierie BIOlogie Saint-Étienne. Labellisée INSERM, elle rassemblera deux laboratoires, l’un travaillant sur le tissu osseux et l’autre sur les dysfonctionnements vasculaires et de l’hémostase. « C’est l’aboutissement de la démarche de l’IFRESIS et du mariage entre la fac de médecine et l’école des mines », se félicite Marie-Hélène Laffage-Proust.
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