Les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur se félicitent d’une progression « ambitieuse » des capacités de formation en odontologie. « Pour augmenter le nombre de professionnels formés et améliorer l’offre de soins », 14 % de futurs dentistes supplémentaires seront formés sur la période 2021-2026. Pour tenir cet objectif, le gouvernement vient d'annoncer la création de huit nouveaux sites universitaires dédiés à la formation dentaire (sous forme d’UFR ou d'antennes). Opérationnels dès la rentrée 2022 pour la plupart d'entre eux, ces sites seront implantés à Amiens, Caen/Rouen, Dijon/Besançon, Grenoble, Poitiers et Tours, autant de villes qui disposeront donc d’une filière dentaire.
« Ces sites ont été choisis en vue d’orienter les professionnels de santé vers les territoires les plus fragiles du point de vue de la démographie en chirurgiens-dentistes », précise l'exécutif. Pour l’heure, seules une quinzaine de facs accueillaient des étudiants en odontologie – contre plus du double pour la médecine. La Normandie, par exemple, n’est actuellement pas pourvue de faculté dentaire – les étudiants se répartissant entre Rennes, Reims ou Lille.
Desservir les territoires fragiles
En mars 2021, l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS) avait remis un rapport sur les modalités d’augmentation des capacités de formation en santé afin de renforcer le maillage territorial. Le document proposait, « après discussion avec le Conseil de l’Ordre des chirurgiens-dentistes et la conférence des doyens d’odontologie », de fixer à 7 265 le nombre de futurs dentistes à former dans les cinq prochaines années. Proposition retenue par le gouvernement et appliquée à la faveur d’un arrêté publié le 13 septembre.
« Depuis le début du quinquennat nous sommes pleinement mobilisés pour augmenter le nombre de professionnels de santé formés », se félicite Olivier Véran, avançant à nouveau « la suppression du numerus clausus ». Ces huit nouveaux sites universitaires visent à « améliorer la formation de nos étudiants en santé au plus proche des territoires et le maillage des professionnels de demain », ajoute le neurologue hospitalier.
Du côté de la première année de médecine – et après un an d’imbroglio autour des capacités d’accueil dans les facultés en lien avec la réforme de la Paces – Frédérique Vidal a annoncé en octobre une hausse de 19 % des étudiants ayant intégré une deuxième année de médecine à la rentrée 2021.
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