Les étudiants disent niet à la sélection à l’entrée

L’INSCRIPTION de près de 50 000 étudiants en première année de médecine, alors que le numerus clausus va rester fixé à 7 400 en 2010, relance le débat de la sélection des étudiants en première année de médecine (« le Quotidien » du 2 novembre). D’autant qu’avec la mise en place de la L1 Santé et l’intégration des étudiants en pharmacie – ils sont 8 863 inscrits dans les 24 facultés de pharmacie cette année –, les effectifs vont encore considérablement augmenter à la prochaine rentrée universitaire. Les doyens de médecine réclament depuis longtemps la mise en place d’une sélection à l’entrée du PCEM1 sur dossier et sur un entretien individuel avec le bachelier. Or les associations d’étudiants en médecine (ANEMF), pharmacie (ANEPF), sage-femme (ANESF), kinésithérapie (FNEK) et chirurgie dentaire (UNECD) ne veulent pas entendre parler d’un tri à l’entrée en première année. Elles viennent de rappeler dans un communiqué commun « leur profond attachement aux principes fondateurs de l’université » dont la possibilité offerte à tout bachelier d’accéder à l’université. « Une sélection à l’entrée en première année ne répondrait en rien aux réels enjeux qu’elle constitue », commentent les associations qui préconisent une « orientation active » des lycéens ainsi qu’une meilleure réorientation des étudiants recalés au concours. « La sélection à l’entrée de la première année commune aux études de santé apparaît comme une solution de facilité et la fausse bonne idée qui laisserait perdurer des besoins bien plus criants », concluent les cinq associations étudiantes.