Une classe préparatoire santé quasi gratuite a ouvert l’an dernier à l’université Paris-XIII, à Bobigny, pour permettre aux bacheliers de Seine-Saint-Denis de préparer pendant un an leur entrée en première année de médecine.
Initiative unique en son genre, la prépa santé de Bobigny – la seule publique de France – a vu le jour grâce au soutien financier du conseil général de Seine-Saint-Denis (50 000 euros de subvention annuelle) pour « rétablir un peu de justice pour ces jeunes », selon les termes de son président PS Stéphane Troussel.
Avec des frais d’inscription de 400 euros par an, sans comparaison avec le coût d’un organisme privé (plusieurs milliers d’euros pour une année avant la PACES), cette formation constitue une opportunité pour les jeunes de ce département qui figure parmi les plus pauvres de France.
La prépa de Bobigny ambitionne d’augmenter les chances de succès des candidats dans une faculté où le taux d’accession en 2e année de médecine (11,6 %) est inférieur au taux de réussite national (12,9 %). Sa deuxième promotion est constituée de 25 étudiants, pour la plupart issus de bac S et ES.
Des bacheliers à fort potentiel
Les enseignements sont effectués en petits groupes. Des travaux dirigés et des évaluations régulières permettent aux étudiants de suivre leur progression. « Cette prépa s’adresse à des bacheliers qui ont un bon potentiel mais qui n’ont pas le niveau pour réussir au concours, explique le Pr Jean-Luc Dumas, doyen de Bobigny. Ils sont sélectionnés au lycée et nous intégrons également des étudiants de PACES qui se rendent compte, au bout de quelques semaines, qu’ils n’ont pas le niveau pour réussir ».
Les jeunes inscrits en prépa santé suivent les cours mutualisés d’autres licences (sciences du vivant, sciences sanitaires et sociales, STAPS et médecine). « Ils peuvent ainsi continuer en licence s’ils se désistent de la PACES, poursuit Jean-Luc Dumas. Nous avons eu quelques abandons l’an dernier mais cela n’a pas été stérile ».
Certains ont passé avec succès le concours d’école d’infirmier. Les responsables de la faculté souhaitent que la prépa publique de Bobigny permette de diversifier le recrutement des médecins et de lutter contre la désertification médicale du département en favorisant la réussite d’étudiants locaux. Un carabin sur deux formé à Paris-XIII s’installe en Seine-Saint-Denis.
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