Des internes dans la rue, « le Quotidien » en a vu au cours de sa longue vie de journal médical. En cet automne 2012, le coup de force des médecins de demain n’a pas, en volume, les allures de raz de marée que l’on a pu observer par exemple, et sans remonter 40 années en arrière, en 2007. Cette année-là, les internes combattaient les projets de numerus clausus à l’installation défendus par un tout frais élu Nicolas Sarkozy : à la mi-octobre, pour s’y opposer, ils étaient 10 000 à battre le pavé parisien.
Lundi dernier, entre Montparnasse et le ministère de la Santé, afin de contrer un président certes « normal » mais tout aussi « nouveau » que l’était son prédécesseur il y a cinq ans, le cortège présentait des dimensions nettement plus modestes : 5 000 internes et chefs avaient fait le déplacement, selon les organisateurs de la manifestation – trois fois moins pour la police. Mais la pugnacité était bien là.
La relève, cela ne fait pas de doute, est remontée comme une pendule. Ses pancartes et banderoles le disent : elle est « à bout », refuse une médecine « discount », ne veut surtout pas d’un système de santé « à l’américaine ». Sa cible est identifiée : c’est la ministre que les slogans ont poétiquement rebaptisée « Marifol sinistre la Santé ». Sans, pour l’heure, l’émouvoir : en toutes circonstances, Marisol Touraine continue d’afficher une sérénité et un calme olympiens. La guerre des nerfs commence…
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