LES NÉGOCIATIONS conventionnelles reprennent cet après-midi au siège de l’assurance-maladie. Les partenaires discuteront de la place des spécialités cliniques dans le parcours de soins et de la qualité de leurs pratiques. L’évolution des revenus de ces spécialités sera également au menu de cette troisième séance de négociation. Mais le premier sujet de discussion concernera la présence des syndicats d’étudiants, d’internes et de chefs de clinique. La présence de représentants de l’ISNIH, de l’ISNAR-IMG et de l’ANEMF dans les délégations de MG-France et du BLOC avait provoqué le départ de la CSMF et du SML lors de la dernière séance (« le Quotidien » du 18 avril). Ces mêmes associations de jeunes sont résolues à se rendre à la réunion du jour. Elles l’ont confié au « Quotidien ». L’ANEMF, l’ISNIH et l’ISNAR-IMG devaient rencontrer Xavier Bertrand à sa demande, hier, au ministère de la Santé. Nul doute que les négociations conventionnelles ont été au cœur des discussions. La veille de la précédente réunion, le ministère de la Santé avait tenté de dissuader les associations de jeunes de s’y rendre. En vain.
Un départ de la CSMF et du SML enléverait beaucoup de sens aux négociations. Les deux syndicats ont en effet le pouvoir de signer à eux deux une convention médicale mais aussi de faire valoir leur droit d’opposition.
Suspense.
La CSMF se rendra à la séance de négociation comme d’habitude. « Nous ne faisons pas de fixation sur ce sujet, commente le Dr Michel Chassang, président de la CSMF, mais nous voulons une négociation à huis clos avec ceux qui sont habilités à négocier et à signer. Nous verrons sur place. Si nous nous trouvons dans la même configuration que la dernière fois, nous partirons. » Le président de la CSMF appelle les syndicats qui ont accueilli les délégations d’étudiants et d’internes à faire preuve de « responsabilité » et à ne pas faire de provocation. Le SML attend quant à lui une « position tranchée du ministre qui ne peut plus espérer un grand consensus mou pour une signature conventionnelle ». Une seconde question reste aujourd’hui sans réponse. Qui sera à la tête de la délégation de la FMF ? Le Dr Jean-Paul Hamon a été élu lors d’une assemblée générale extraordinaire mais le Dr Jean-Claude Régi, président sortant, conteste cette élection (« le Quotidien » du 20 avril) – jeudi dernier, c’est le Dr Régi et non le Dr Hamon qui a représenté la FMF au ministère de la Santé lors de la réunion consacrée à l’avenir de l’ASV ’« le Quotidien » d’hier.
En résumé, l’identité des participants n’est pas connue mais on connaît le programme. L’assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux ont convenu de parler des spécialités cliniques aujourd’hui. Dans ses orientations de négociation, la caisse indiquait qu’il fallait « prioriser la revalorisation des actes cliniques ».
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