LES 2E ÉTATS généraux de la formation et de la recherche médicales se tiennent aujourd’hui et demain à l’université Paris 13 – Bobigny. Plus de 600 personnes sont attendues à ce rendez-vous organisé par la conférence des doyens de médecine. Hospitalo-universitaires, enseignants-chercheurs, étudiants, internes, décideurs mais aussi usagers du système de santé débattront pendant deux jours des évolutions à apporter aux études de médecine. Ils évoqueront aussi les enjeux de recherche. « Les états généraux sont un lieu de rencontres, un forum qui permet d’engager un brainstorming de tous les acteurs du monde de la santé », explique le Pr Dominique Perrotin, président de la conférence des doyens.
La réflexion portera sur l’évolution des métiers de santé et la nécessaire approche interprofessionnelle de leurs cursus, qui est encouragée par la stratégie nationale de santé. « On nous fait souvent le reproche que les universités donnent une formation théorique, éthérée et déconnectée de la vie autour de la profession, explique le Pr Perrotin qui plaide pour une évaluation complète des étudiants. Nous évaluons des connaissances alors que le citoyen souhaite que le professionnel soit jugé sur des compétences. »
Une controverse verra les défenseurs de l’enseignement en ligne débattre avec les nostalgiques des cours en amphithéâtre. Des ateliers permettront de présenter les expériences lilloise, nantaise et niçoise de simulation médicale ou les initiatives menées dans plusieurs facultés pour manager des équipes de recherche dans les UFR de santé.
Carabins et enseignants se plongeront dans la préparation docimologique aux épreuves classantes nationales (ECN) informatisées dont la première édition doit se tenir en 2016. Il sera également question de la « responsabilité sociale » des facultés de médecine sur leur territoire, chère au Pr Jean-Luc Dumas, doyen de Bobigny et superviseur de cette rencontre nationale.
Les grands pas de la PACES.
Les premiers États généraux avaient contribué à faire avancer la réflexion autour de la première année commune aux études de santé (PACES), rappelle le Pr Perrotin.
Deux ans plus tard, cette P1 commune à la médecine, pharmacie, odontologie et maïeutique va connaître trois types d’expérimentations à la prochaine rentrée universitaire. Plusieurs UFR (Paris V, Paris VII, Paris XIII et Tours) vont ainsi mettre en place des passerelles permettant à des diplômés d’une licence de l’université d’entrer en médecine. À l’inverse, Angers va proposer des réorientations possibles vers des carrières de santé ou scientifiques. Enfin, Paris VI souhaite que les étudiants puissent tenter deux fois de passer la PACES sur une seule année pour permettre aux recalés de ne pas perdre un an. Des états généraux ont déjà abouti à des révolutions...
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