Après une année chaotique autour de la mise en place de la réforme des études de santé, certains étudiants n’en sont pas au bout de leur peine ! Alors que les examens du second semestre s'achèvent dans toute la France, des facs ont rencontré quelques failles et mauvaises surprises.
À l’université de Brest, 152 étudiants en PASS (parcours spécifique accès santé) ont été éliminés d’office, après une épreuve d’anglais. L’examen – qui se déroulait en ligne – consistait en 31 questions. Las, certains jeunes disent avoir subi des bugs de la plateforme informatique. Par exemple, un simple oubli de clic, non signalé par le logiciel, a coûté sa place à Zoé, étudiante recalée à la fac de Brest, comme l’expliquent nos confrères de France 3 Bretagne.
Problème : la note d’anglais a été décrétée éliminatoire par l’université de Brest. En dessous de 12/20, « l’étudiant ne peut pas être admis aux formations MMOP [Médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie]. Aucune session de rattrapage n’est prévue », indique la fac sur son site. 25 étudiants brestois ont déjà déposé un recours en référé devant le tribunal administratif de rennes, « au motif que cette épreuve éliminatoire effectuée à distance constitue une rupture du principe d'égalité entre les candidats », explique France 3 Bretagne.
Mauvaises consignes
À Strasbourg cette fois, c’est un incident de calculatrice qui a semé la pagaille dans le déroulé des examens des derniers redoublants PACES (première année commune aux études de santé). Lors de l’épreuve de santé publique, seuls les étudiants de deux salles sur trois ont eu le droit d’utiliser leur calculatrice. Le lendemain, l’université a adressé un mail à tous les jeunes les informant de « l’annulation de l’épreuve ». « Il s’avère que les conditions de cette épreuve n’ont pas été les mêmes pour tous les étudiants », poursuit le courrier. Tous les PACES seront contraints de repasser l’épreuve une semaine plus tard.
Interrogé par « Les Dernières Nouvelles d’Alsace », le Pr Izzie-Jacques Namer, président du jury, assure que consigne avait été donnée de ne pas autoriser les calculatrices. « Mais des étudiants ont demandé en cours d’épreuve l’autorisation de les utiliser, ce qui leur a été accordé. L’erreur a été de ne pas faire passer cette information dans toutes les salles d’examen ». Il précise qu’il « s’agissait d’une simple règle de trois à appliquer ».
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