Les internes ne décolèrent pas. En grève illimitée depuis le 10 décembre et après avoir manifesté aux côtés de leurs collègues hospitaliers mardi, les juniors veulent enfoncer le clou. L'InterSyndicale nationale des internes (ISNI) appelle à une journée de mobilisation nationale le 20 janvier. « Nous appellerons tous les internes de France à venir exprimer leur colère à Paris, au nez de leurs ministres de tutelle », écrit le syndicat.
Des mobilisations « régionales » sont également envisagées tout au long du mois de janvier « pour montrer aux directions hospitalières et aux ARS que nous restons déterminés à faire respecter nos droits ».
Manœuvres
Outre leurs revendications catégorielles (décompte horaire du temps de travail, revalorisations, troisième cycle, octroi de la licence de remplacement), les jeunes se retrouvent pleinement dans le combat du collectif inter-urgences (CIU) en défense de l'hôpital public, « leur outil de travail et le lieu privilégié de leur formation ».
Dimanche dernier, Agnès Buzyn avait tenté, en vain, d'apporter une réponse à plusieurs de leurs inquiétudes dans un entretien à « What's up doc ». Elle y fait quelques annonces sur le temps de travail et la rémunération.
Les jeunes ont aussitôt qualifié ces mesures de « cacahuètes ». « Les manœuvres d’Agnès Buzyn pour tenter de diviser le mouvement des internes, notamment en promettant des mesures régressives afin de contenter certaines centrales, ne marcheront pas », analyse l'ISNI.
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