Je fus jadis témoin à Alger de trois " examens médicaux curieux ou drolatiques " et je vous en garantis absolument l'authenticité. S'il est vrai que les examinateurs sont plus ou moins bizarres, les candidats n'en sont pas moins drôles. Jugez-en.
1er examen d'officiat de santé (1893) : l'examinateur, le professeur H…, présentant une tête osseuse au candidat :
- Qu'est-ce que c'est que ça, Monsieur P… ?
- Cela ?.… C'est une tête de mort !
- Très bien… Et comment s'appelle ce trou-là ? (il introduit l'index dans le trou occipital)
- Cela ?... C'est la bouche !
L'examinateur, imperturbable et flegmatique, introduit alors son doigt dans la cavité buccale et, de la meilleure grâce du monde, de répliquer :
- Et ça, Monsieur P…, c'est… le trou… de mon cul !
Même examen (zoologie médicale). Le professeur B… au même candidat :
- Que savez-vous des téléostéens en général et de la morue en particulier ? Quelles sont les applications thérapeutiques de cette dernière ?
Long bafouillage de plusieurs minutes au bout desquelles P… finissant par rester sur ces monosyllabes :
- La morue… la morue… heu… est un poisson… un poisson plat…
- Et salé !, achève l'examinateur.
Inutile d'ajouter que P… fut collé.
Enfin, voici qui n'est pas moins drôle. À l'examen définitif d'officiat de santé, le candidat S… avait à examiner, dans le service de la clinique médicale, un malade porteur d'ulcérations de la langue.
- Voyons, Monsieur S…, quel est votre diagnostic ? lui demande le regretté professeur Cochez, d'Alger
– Ulcérations tuberculeuses de la langue, Monsieur.
- Très bien. Alors expliquez-nous un peu pourquoi.
- Eh bien, Monsieur… si c'était syphilitique… le malade… serait dans le service de M. Gémy ; si c'était cancéreux… il serait chez M. Bruch ; comme il est ici… c'est tuberculeux.
S… fut reçu, probablement pour des considérations étrangères à son examen. C'était la cinquième ou sixième fois qu'il s'y présentait !
(Courrier du Dr Marcou à " La Chronique médicale ", 1906)
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