Les montagnes russes. Voilà à quoi ressemble le parcours d’Alexandre Amiot depuis qu’il a commencé ses études à la faculté de médecine de Paris-Descartes. Car de la Paces qu’il a eue du premier coup à la deuxième année qu’il a dû faire en deux ans, de l’externat qu’il a vécu comme « une véritable renaissance » à son classement aux ECN qui représente pour lui « une grosse déception en termes d’ego personnel », le moins que l’on puisse dire est que malgré son jeune âge, ce futur interne a déjà connu bien des hauts et bien des bas.
Il faut dire qu’Alexandre porte sa vocation médicale en lui depuis si longtemps qu’il a déjà eu le temps de traverser avec elle quelques épreuves. « Quand j’avais sept ans, j’ai rajouté une béquille à mon vélo et je me suis dit que ce serait génial de faire ce genre de bricolage aussi avec le corps humain », se souvient-il. Aussi intéressé « par la mécanique humaine » qu’animé par la volonté « d’améliorer la vie des autres, d’aider », c’est avec enthousiasme qu’une décennie plus tard, il entame sa première année. « C’était un travail énorme, j’avais l’impression, pour la première fois dans ma vie, de pouvoir me lancer dans quelque chose que j’avais vraiment choisi, se souvient-il. Je me suis vraiment donné à fond. »
Dégringolade
Et ses efforts ont payé, car Alexandre fait partie de la minorité d’étudiants qui n’ont pas eu besoin de faire deux Paces. Malheureusement, la suite a été pour lui « une dégringolade ». « En deuxième et troisième années, on a énormément d’enseignements théoriques, presque aucun contact avec les patients, c’était difficile pour moi de trouver la motivation, avoue-t-il. J’ai eu des moments d’égarement, avec parfois beaucoup de périodes trop festives et une absence totale de travail. » Résultat : une deuxième année redoublée et une troisième qu’il a « fini par valider au rattrapage ».
Heureusement, au bout du tunnel, il y avait l’externat, et enfin, la mise en application des connaissances si difficilement accumulées. « Je voyais des patients le matin et j’apprenais l’après-midi en cours la pathologie qu’ils avaient, ou alors je voyais qu’ils avaient une pathologie que j’avais révisée la veille, et j’avais enfin le sentiment d’être utile », explique-t-il. Mais il était écrit que rien ne durerait vraiment dans le cursus d’Alexandre : dès la quatrième année, un deuil familial et « une véritable dépression » ont sérieusement perturbé son travail. Le voilà donc avec un classement aux ECN qui lui ferment certaines portes.
Lui qui avait un temps envisagé la réanimation ou la chirurgie voit en effet ces pistes se refuser à lui, sauf miracle. Mais ce n’est pas si grave, car depuis environ un an, Alexandre s’orientait plutôt vers l’adrénaline de la médecine d’urgence, qu’il devrait pouvoir obtenir « en ayant un peu le choix de la ville », prévoit-il. Et puis, philosophe-t-il, « je suis sûr que je serai très heureux en médecine d’urgence, et d’ailleurs je ne suis fermé à rien, je peux même choisir de faire un droit au remords ». La suite au prochain retournement de situation !
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