EDN : les étudiants fixés sur le contenu du programme de connaissances du second cycle

Un arrêté publié au « Journal officiel » (JO) le 3 septembre détaille l’ensemble des connaissances à acquérir par les étudiants au cours du nouveau second cycle des études médicales. Un texte attendu alors que les premières épreuves dématérialisées nationales (EDN) se dérouleront les 16, 17 et 18 octobre 2023. Comme pour les ex-ECN, les étudiants de sixième année devront répondre à des centaines de questions réparties dans quatre épreuves…

L'arrêté précité détaille ainsi les 367 items du programme — au sein desquels sont listées les connaissances à acquérir (de rang A, c'est-à-dire à maîtriser impérativement à l'issue du deuxième cycle, ou de rang B*).

Etre empathique, connaître le rôle de l'Ordre…  

Le premier bloc de connaissances intitulé « Apprentissage de l'exercice médical et de la coopération interprofessionnelle » définit les objectifs généraux. « L'étudiant doit comprendre les déterminants d’une relation efficace entre chacun des membres de l’équipe soignante et le malade et s’adapter aux différentes situations, chez le patient adulte et pédiatrique, notamment en cas de maladie aiguë grave et de maladie chronique potentiellement létales », peut-on lire. « Il doit savoir prendre en compte l’expression du patient et communiquer pour justifier chaque étape de sa démarche (dimension préventive, diagnostique, thérapeutique, pronostique, palliative) en s’appuyant sur les données selon leur niveau de preuves », lit-on également.

Les objectifs terminaux de la formation sont ensuite énumérés avec le détail de chaque connaissance (de rang A ou B) à acquérir. La compétence « Savoir comment se montrer empathique à l’égard du patient » est par exemple classé au rang A tandis que la compétence « Connaître le rôle des Ordres professionnels » est classée au rang B…

Si le corpus de connaissances était déjà connu des carabins, il n’avait jamais été formalisé sur le plan réglementaire. « Avant la publication de l'arrêté, ces connaissances étaient connues et inscrites dans les référentiels des collèges étudiants, notamment afin de faciliter les révisions. L’arrêté vient cadrer ces connaissances mais il n’y a pas de nouveautés », confie Jérémy Darenne, président de l’Anemf.

Rattrapages prévus 

L'arrêté acte en revanche un changement qui n'avait pas été tranché. Désormais, une session de rattrapage « constituée d’au moins deux mises en situation est organisée, à l’issue de la troisième année du deuxième cycle, pour les étudiants n’ayant pas validé les examens cliniques objectifs structurés [Ecos] », lit-on.

Concrètement, cela signifie qu'un étudiant n'ayant pas obtenu la moyenne de 10/20 aux examens cliniques objectifs et structurés (Ecos, qui constitue le deuxième élément déterminant pour l'accès à l'internat) pourra bénéficier d'une seconde chance.