Les enseignants de médecine générale sont plus que las du désintérêt des pouvoirs publics à l’égard des maîtres de stages des universités (MSU).
Déjà en mai dernier, le syndicat national des enseignants de médecine générale (Snemg) critiquait le mépris de leur ministère de tutelle qui, dans une lettre, « se félicitait de revaloriser les carrières hospitalo-universitaires sans qu’un seul mot ne soit prononcé pour la médecine générale ».
Aujourd’hui, c’est la question de la rémunération des MSU qui est une nouvelle fois pointée du doigt par le Snemg dans un communiqué. En effet depuis des années, les retards de paiement des MSU sont fréquents. Dans certaines subdivisions, certains ont même dû aller jusqu'à la grève pour être payés.
Aucune réglementation aujourd'hui
Le Snemg, rappelle que depuis 2017 aucune action n’a été entreprise pour les MSU. « En 4 ans, les tutelles se sont contentées de réaliser des rappels réglementaires ou de s’approprier des décisions prises avant leur entrée en fonction. »
Parmi les sujets pourtant sur la table, le syndicat avance donc celui des retards de rémunération. « Bien loin de se normaliser, les délais de rémunération à la maîtrise de stage restent inacceptables dans certaines universités ». Aucune réglementation ne fixe aujourd’hui de délai maximal de paiement, ce qui, selon le Snemg, conduit à ce que « la maîtrise de stage reste la variable d’ajustement des administrations ».
Fixer un délai à deux mois maximum
Face aux revendications des enseignants, le ministère de la Santé a répondu sur « son impossibilité à tout réglementer », mais avec aujourd’hui près de 12 000 MSU en activité, le Snemg, estime qu’il ne s’agit pas d’un problème confidentiel.
« Le bon sens voudrait que le ministère se rende compte que cette situation n’est pas compatible avec un investissement pérenne des MSU dans la maîtrise de stage », argumente le syndicat. Il demande donc une réglementation pour fixer le délai de rémunération de la maîtrise de stage à deux mois maximum après la fin d’un stage.
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