Cette semaine pourrait être décisive pour le devenir de la 4e année d’internat en médecine générale avec la grève des internes et étudiants en médecine annoncée à partir du 14 octobre.
Les syndicats séniors de médecins ont d’ores et déjà apporté leur soutien aux structures jeunes. De son côté, le conseil d’administration du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) s'est déclaré favorable sur le plan pédagogique à ce projet de 4e année même s’il met en avant des points de vigilance.
L’appui du CNGE à cette 4e année n’est pas vraiment surprenant puisqu’il est demandeur depuis des années de cet alignement avec les autres spécialités.
« Lors de sa mise en place, la médecine générale a été la seule spécialité à ne bénéficier que de deux phases de formation, sans phase de consolidation, ni d’accès au statut de docteur junior. Cette dernière phase doit favoriser la professionnalisation et l’installation des jeunes médecins », écrit le CNGE dans un communiqué du samedi 8 octobre.
Les enseignants expliquent par ailleurs que le comité de suivi de la réforme du 3e cycle planche avec les acteurs concernés sur cette réforme depuis plusieurs années et que « deux principes forts ont été actés ».
Il précise donc que cette 4e année doit être « professionnalisante avec une construction de compétences, un suivi et une évaluation pédagogique ». Cela implique donc qu’elle se fasse auprès de maîtres de stage des universités (MSU).
Par ailleurs les lieux de stages « doivent être élaborés en fonction de leur excellence pédagogique et du projet professionnel des étudiants ». Il n’est pas question que le critère de choix des lieux de stages soit guidé par le besoin d’aller boucher les trous dans les déserts.
Le CNGE indique ainsi qu’il participera à la concertation en cours mais fera preuve de vigilance pour que les conditions de mises en place « répondent à des impératifs de qualité ». Il faut notamment entendre par là que les enseignants s’opposent à toute visée coercitive avec cette 4e année.
« Les mesures coercitives n’ont jamais fait la preuve, dans les systèmes de santé qui y ont recours, d’une quelconque efficacité sur l’accès aux soins », concluent-ils.
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