Au-delà du lieu où les internes devront effectuer la future quatrième année de médecine générale, la question de la supervision pendant cette dernière année d’internat est encore en suspens.
Étudiants comme enseignants mettent en avant le fait que les stages ambulatoires de quatrième année devront obligatoirement être supervisés, cela implique donc la présence de maîtres de stages. Et c’est justement un des sujets d'inquiétudes des étudiants.
Mais pour les enseignants en médecine générale, dans ce domaine, les conditions sont réunies pour permettre la mise en place de cette année supplémentaire. Dans un communiqué publié ce jeudi 20 octobre, le syndicat national des enseignants en médecine générale (Snemg) écrit ainsi, « avec près de 12 500 MSU sur 58 000 médecins généralistes en premier recours ambulatoire sur tout le territoire, l’objectif de 12 000 MSU, pré requis à la mise en place de la phase de consolidation du DES de Médecine générale a été dépassé ».
Un contexte qui amène donc le Snemg à se déclarer favorable à la mise en place de cette phase de consolidation, « sous condition que, pour répondre à ses exigences pédagogiques, les acteurs politiques aident à pérenniser le recrutement de nouveaux MSU, au-delà de l’élan actuel ». Pour le syndicat cela passe notamment par l’inscription de manière permanente des formations DPC à la maîtrise de stage en hors quotas.
Mais ce calcul entre nombre de MSU et faisabilité de la quatrième année risque de ne pas être partagé par les jeunes médecins. Lors de leur colloque sur l’accès aux soins au début du mois, ils jugeaient en effet qu’il faudrait bien plus de 12 000 MSU pour permettre cette quatrième année.
Recrutement massif d'enseignants
Outre le nombre de MSU, le Snemg estime par ailleurs que la réussite de la mise en place de la phase de consolidation sera impérativement conditionnée au recrutement massif d’enseignants universitaires titulaires et associés.
« Pour rappel, le ratio actuel en ETP enseignant/étudiant est de 1/60 en médecine générale quand pour les autres spécialités, il varie de 1/3 (cardiologie) à 1/8 (pédiatrie) », détaille le syndicat. Il réclame donc que ce ratio soit ramené à 1/20.
Enfin, comme l’avait fait le CNGE avant lui en apportant son soutien à la quatrième année, le Snemg se positionne contre toute forme de coercition. « Elle serait catastrophique pour les territoires et pour notre discipline médecine générale car, dans ce cas, les étudiants se détourneront d’elle », estime-t-il.
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