« Jusqu’où ira le mépris d’un ministère complètement déconnecté de ce qui ne relève pas de l’hôpital ? ». Le syndicat national des enseignants de médecine générale (Snemg) n’a que très moyennement apprécié la dernière lettre du ministère.
Dans celle-ci, le ministère « se félicite de revaloriser les carrières hospitalo-universitaires sans qu’un seul mot ne soit prononcé pour la médecine générale », relate le Snemg dans un communiqué. « Ce satisfecit indécent du ministère des solidarités et de la santé est la confirmation d’une déconnexion totale », estime le syndicat qui rappelle que la filière universitaire de médecine générale (FUMG) est toujours en attente de décisions fortes pour sa discipline qui peine à obtenir des moyens.
Le Snemg souligne par exemple que les maîtres de stage des universités (MSU) n’ont pas été revalorisés depuis 1997, et qu’ils sont en plus payés avec de plus en plus de retard. Ils n’ont toujours pas accès aux ressources bibliographiques de l’université, ni ne peuvent voter aux conseils facultaires. Le syndicat appelle aussi à faire évoluer le statut des enseignants de médecine générale, « qui les contraint à enchaîner les contrats de 3 ans » et à enfin permettre des recrutements d’assistants universitaires, alors que la spécialité « souffre toujours d’un ratio enseignants/étudiants 8 fois moins importants que les autres ». Enfin, les enseignants rappellent que les maisons et centres de santé universitaires ne sont toujours pas rémunérés pour leurs actions.
Alors que les attentes sont donc nombreuses pour la FUMG et que les réponses se font attendre, cette lettre où la médecine générale a été oubliée est un nouveau camouflet aux yeux de Snemg. Le syndicat exige donc d’être reçu en urgence « pour aborder les pistes concrètes permettant de répondre aux revendications de l’ensemble des acteurs de la FUMG ».
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