Après une année perturbée par la crise sanitaire, les congrès de médecine générale vont enfin pouvoir reprendre. Et c'est les Rencontres nationales de l'intersyndicale ReAGJIR (Regroupement Autonome des Généralistes et Jeunes Installés et Remplaçants) qui ouvriront le bal les 3 et 4 juin prochains, au centre de conférences d'Orléans.
Pour cette 9e édition, les généralistes à l'initiative de ces deux jours de rencontres nationales ont décidé de mettre le « cap sur les territoires » et ont choisi le thème des « soins primaires vus par les jeunes généralistes ».
Des ateliers thématiques avec des intervenants issus de disciplines variées
« Jeunes médecins généralistes, internes, étudiants en santé, professionnels de soins primaires » sont donc invités à participer à cette rencontre pour débattre « ensemble » de la profession.
Le Dr Tiffany Bonnet, médecin généraliste remplaçante, en charge de l'organisation du congrès, a d'ailleurs sollicité des intervenants de nombreuses autres disciplines pour intervenir dans les ateliers qui seront proposés.
« L'exercice pluriprofessionnel et l'exercice en collaboration sont des axes de travail très important au sein de ReAGJIR. Nous avons donc sollicité des psychologues, des pharmaciens, des médecins spécialistes pour représenter les différents points de vue au sein des ateliers que nous proposerons. »
Pour preuve le premier atelier proposé le jeudi matin de 9 h 30 à 12 h 30 sera consacré au début de l'exercice libéral et notamment à l'exercice pluriprofessionnel entre médecins, kinés, infirmiers et sage-femmes.
« L'objectif de cet atelier est de découvrir les contraintes de chacun de ces métiers. Finalement nous travaillons ensemble sans se rendre vraiment compte des contraintes respectives des uns et des autres », indique le Dr Tiffany Bonnet.
Le conventionnement des remplaçants en débat
Autre temps fort de cette rencontre, la table ronde du jeudi soir qui abordera la question du conventionnement des médecins remplaçants, une problématique exacerbée par la crise sanitaire selon le Dr Tiffany Bonnet :
« Depuis de nombreuses années, nous réclamons que les remplaçants puissent être conventionnés par l'Assurance maladie puisque certaines prestations sont conditionnées par ce conventionnement. Cette année, les médecins installés ont eu le droit à une aide de compensation de perte de revenus due au Covid. Mais les remplaçants n'y ont pas eu le droit car ils n'ont pas pu être identifiés. Pour la vaccination c'est pareil, les remplaçants rencontrent de nombreuses difficultés pour se faire payer ! »
Lors du congrès, des ateliers très pratiques sont également prévus, avec par exemple un atelier sur la gestion des contrats en salariat et un autre sur la gestion des conflits qui seront tous les deux proposés le jeudi après-midi. Un atelier sur le rôle du maître de stage aura quant à lui, lieu le vendredi matin.
D'autres ateliers sur la pratique de la profession sont aussi programmés lors de ces deux jours avec notamment un atelier sur la bienveillance en consultation de gynécologie, fixé le vendredi matin et un autre sur la prise en charge des patients « Heart Sink » prévu le vendredi après-midi.
La semaine dernière, Emmanuel Macron a annoncé la réouverture des foires et des salons dès le 9 juin. Les organisateurs du congrès espèrent donc qu'une dérogation au titre de la « formation professionnelle » pourra leur être accordé. Ils attendent pour le moment une réponse de la préfecture pour être définitivement fixés sur la tenue du congrès. Le dernier congrès du syndicat s’était déroulé en 2019.
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